Pas moins de 500 bidonvilles se trouvent actuellement sur le territoire de la commune de Birkhadem. Une question qui figure parmi les principales préoccupations des élus de cette commune. Le problème est d'autant plus sérieux que le nombre de ces constructions augmente à mesure que le temps passe, au moment où aucune solution ne semble se profiler à l'horizon. Le premier-vice-président de l'APC de Birkhadem, Abderrezak Saâdoune nous dira : « Ces bidonvilles se trouvent essentiellement sur trois sites. Il s'agit de Saoula, Tixeraïne et Sidi Mabrouk. » Pour ce qui est de la zone de Saoula, M. Saâdoune précisera que les bidonvilles « commencent à envahir de plus en plus la ceinture verte qui s'y trouvent », ce qui pose un sérieux problème, puisque des projets devront y être réalisés. Notre interlocuteur a tenu à signaler, en outre, que « la commune de Birkhadem ne dispose pas actuellement des moyens nécessaires pour venir à bout du problème des bidonvilles ». Les élus locaux s'attendent justement à une aide de la part de la wilaya. « Nous comprenons parfaitement la détresse des habitants de ces bidonvilles, mais nous ne pouvons régler ce problème sans l'intervention de la wilaya », assure le vice-président. Il notera, par ailleurs, que les habitants des bidonvilles ne semblent pas très exigeants, puisqu'ils affirment qu'« ils pourront se contenter de chalets ». Devant la détresse des habitants de ces bidonvilles, il faut noter aussi que ces habitations précaires représentent un véritable handicap pour la commune. La réalisation de projets sur les zones dans lesquelles se trouvent ces bidonvilles passent nécessairement par le relogement de leurs habitants. Une tâche, actuellement impossible, vu le manque de moyens dont souffre l'APC. De plus, l'APC de Birkhadem doit faire face à un autre problème tout aussi sérieux : les luxueuses et « très » illicites constructions individuelles qui détruisent le foncier de la commune. Notons que ces villas sont construites de façon anarchique et grâce à des décisions antidatées. Impuissante, l'APC de Birkhadem espère, également sur ce point, l'intervention de la wilaya d'Alger pour mettre un terme à ce « massacre ». La situation dans laquelle se trouve aujourd'hui cette commune est assez paradoxale, puisqu'elle doit à la fois faire face à la cupidité de personnes aisées qui n'hésitent pas à transgresser la loi pour ériger leur villa, mais aussi à des personnes démunies habitant des bidonvilles dont le nombre est appelé à augmenter. La conjugaison de ces deux problèmes fait que la commune ne dispose presque pas de son propre foncier.