La lutte contre les constructions illicites se poursuit toujours dans la commune de Birkhadem. A l'évidence déterminés à mettre fin à cette saignée qui a défiguré l'aspect urbanistique de cette localité, les élus locaux combattent sur plusieurs fronts. Après ce qu'on a appelé les « entrepreneurs nocturnes », les autorités locales font, à présent, face à une coopérative immobilière qui, selon le premier vice-président de l'APC, a lancé des chantiers sans aucune autorisation. Notre interlocuteur a précisé que la coopérative en question a réalisé pas moins de 90 logements sans aucune autorisation préalable. Le vice-président de l'APC a révélé que le responsable de cette coopérative « avait soumis sa première demande d'autorisation à la Direction de l'urbanisme et de la construction et de l'habitat (DUCH) en 2003, laquelle demande a été rejetée. Le concerné déposera une deuxième demande auprès du même service, mais il essuiera le même rejet ». Notre interlocuteur précisera, par ailleurs, que « les deux refus n'ont pas dissuadé ni empêché la coopérative de poursuivre les travaux ». Aux dernières nouvelles, la municipalité a décidé de mettre sous scellés l'ensemble des constructions qui se trouvent dans la localité dite Moubarek. Néanmoins, faut-il le souligner, la décision de l'APC ne semble pas suffisante pour régler le problème. « Nous avons déjà mis sous scellés les entrées principales de ces logements, mais rien ne prouve que les travaux ne seront pas repris prochainement au mépris de la décision municipale », souligne-t-il, en précisant que « la commune de Birkhadem ne dispose pas de moyens conséquents lui permettant de procéder à des démolitions ». Dans un autre registre, nous avons appris que le plan d'occupation du sol (POS) relatif au site dénommé Moubarek, prévoit la construction de logements individuels d'un seul étage. Le premier vice-président de l'APC explique que « les 90 logements érigés sans autorisation sur le site en question sont des immeubles à cinq étages d'où leur mise sous scellés en attendant une décision finale ». Ainsi, dans le cas de cette coopérative, tous les instruments d'urbanisme et les lois y afférentes ont été foulés au pied. S'agissant des constructions illicites de la localité de Taharboucht, notre interlocuteur affirme que ces dernières ont connu un certain ralentissement. Ces constructions, faut-il le rappeler, ont été réalisées de nuit pour, dit-on, mettre les autorités devant le fait accompli. La commune de Birkhadem - au même titre d'ailleurs que la commune voisine, Gué de Constantine - est considérée comme l'une des communes qui ont connu le plus grand nombre de constructions illicites. Ces bâtisses sont, pour la plupart, réalisées sur des terrains agricoles pourtant protégés par la loi et sans aucune autorisation administrative.