Les pères et mères de familles qui allaient effectuer leurs emplettes dans les différents marchés de la ville ont été quelque peu stupéfaits hier de voir afficher des prix plutôt à la portée des bourses. Une surprise qui trouvera son origine, diront les plus avertis, du fait d'une demande qui fléchissait à l'approche du ramadhan tant les ménages auront au préalable et plusieurs jours avant le jour « J » fait le plein de certains produits de base, tels la pomme de terre, la tomate, l'oignon et beaucoup d'autres fruits et légumes. Nonobstant cette donne, certains articles continuaient de défier toute logique commerciale et tout porte à croire que ce fut là le fait de spécialistes manufacturiers. Dame pomme de terre affichait bonne mine hier et avant-hier au marché de gros en étant cédée pour le 1er choix jusqu'à 22 dinars. Cette denrée qui a défrayé les chroniques locales et saisonnières était en surabondance tant des camions pleins arrivaient des quatre coins de la région. Plus capricieuse probablement du fait d'une spéculation orchestrée, la tomate de seconde qualité avait grimpé jusqu'à 50 dinars au détail pour retomber hier à 35 et jusqu'à 20 et 25 dinars le kilogramme. L'oignon, dont la production locale (surtout celle provenant de la région de Rechaiga) fut record cette année, sa disponibilité a fait stabiliser son prix. Cédé jusqu'à 5, 8 et 10 dinars le kilogramme au détail, il a frôlé hier les 20 dinars hier bien que certains marchands le proposait à 15 dinars. Même stabilité pour les fruits. Sa majesté la pomme locale fut proposée jusqu'à 40 dinars. Côté officiel, au niveau de la direction du Commerce et des Prix, s'agissant de la mercuriale, il est fait état d'« une stabilité relative, d'une disponibilité de tous les produits et en qualité en plus », bien que certains produits aient connu une hausse inexpliquée. Une mercuriale en dents de scie A l'exemple de la tomate qui s'affichait de même que la courgette et le piment jusqu'à 60 dinars au moment où d'autres produits n'ont pas flambé comme cité plus haut. Pour les viandes, là aussi de légères augmentations ont été enregistrées par les services chargés de la mercuriale, puisque la viande ovine et même bovine pour le tout venant ont été cédées hier jusqu'à 550 dinars, au moment où le poulet se stabilise autour de 260 dinars le kilogramme. La dinde s'affiche à 280 dinars. Pour le lait, l'unité Sidi Khaled a carrément fait exploser sa production en la doublant, la portant ainsi de 55 000 litres à 110 000 litres au premier jour du ramadhan. Le directeur de l'unité, M. Ahmed Merazi qui fait état du « stockage de pas moins de 250 tonnes de poudre de lait, de 50 tonnes de matières grasse et de 30 tonnes du film pour condition », évoque « une large disponibilité du lait et de ses dérivés en dépit, là aussi, d'une demande toujours si maladroitement exprimée ». Notre interlocuteur, en l'absence de ses concurrents privés, fait savoir que « les produits de son unité sont proposés jusqu'aux confins de la région et même au-delà vers les wilayas limitrophes Laghouat et Relizane ».