Décidément, les Guelmis ne reconnaissent plus leur ville et la région environnante. Ces derniers temps, le crime devient banal, le meurtre monnaie courante ; il ne se passe pas un jour sans qu'on découvre un cadavre. De jeunes hommes poignardés et abandonnés dans la rue ou dans un coin désert, comme si l'on assistait à quelque chose n'ayant aucune valeur. Terrible. D'abord, un fait véridique qui a eu lieu il y a peu de jours et qui, depuis, défraye la chronique ; un fait tellement rare qu'il peut passer aisément pour invraisemblable. Un fou, connu dans la ville pour ses cris inopinés et assourdissants, en lance donc un si fort qu'un enfant de cinq ans qui était tout près, a été foudroyé par une crise cardiaque, son cœur ayant lâché subitement ! Le 18 décembre dernier vers 15 h, le cadavre d'un jeune homme, Salih F., 26 ans, a été découvert dans une maison abandonnée, sise à la cité Toubi El Hadi dans la commune d'Héliopolis, lardé de plusieurs coups de couteau. Quatre jours après, les éléments de la police ont arrêté deux jeunes hommes, B. R., et H. A., 17 ans, qui ont été mis en examen. Le 16 décembre vers 21h 30, un autre jeune homme, Rafik B., 27ans, a été trouvé inanimé au quartier Bab Skikda à Guelma, le corps portant une profonde blessure au cœur. Evacué vers l'hôpital, il y décédera. Deux jours avant, le cadavre d'un jeune homme, Mohamed. Ch., 24 ans, avait été découvert au bord de la RN 21 dans la commune de Guelaât Bou Sbaâ (w. de Guelma). C'est à la suite d'une beuverie puis d'une bagarre entre deux amis que l'un des deux, frappant l'autre mortellement, l'avait abandonné , agonisant.