Résumé de la 1re partie Lors du procès, aussi bien le principal accusé que son complice rejettent la thèse du crime : «Nous voulions juste donner une correction à la victime.» Les faits remontent au ramadan 2003. Les services de sécurité reçoivent un coup de fil anonyme : «Un corps ensanglanté gît au bord de l?oued. Il s?agit du cadavre d?un homme.» Dépêchée sur les lieux, la police découvre, en effet, le cadavre d?un homme qui, quelques heures plus tard, est identifié par sa famille. Abattus, les proches de la victime ne manquent pas de déclarer que leur fils, Boualem B., s?était évanoui dans la nature depuis vingt-quatre heures et qu?ils n?avaient pas manqué de signaler sa disparition. «Nous nous attendions à tout, sauf à apprendre sa mort. Et quelle mort !» se lamentent-ils. Comment est-ce arrivé ? En fait, tout est arrivé de façon tellement banale. Après le f?tour, comme dans tous les quartiers populaires, une bande de copains se retrouve autour d?une table, au café du coin. Ils sont au nombre de cinq : Boualem B. (48 ans), Ahmed (33 ans), Okacha (40 ans), Hmida (35 ans) et Abderrahmane (28 ans). Le groupe d?amis joue aux cartes, un de leurs passe-temps favoris. La soirée est bien avancée lorsque, soudain, Boualem s?exclame : «Rends-moi mon argent, Ahmed. Je t?ai vu ! Tu viens de me dérober 100 DA !» Ahmed nie, bien entendu, et une dispute éclate. Quelques personnes interviennent et le groupe se disperse. Ahmed et Okacha vont leur chemin alors que Boualem et Hmida, animés par la vengeance, jurent de mettre les choses au clair avant l?aube. Aussi, une heure plus tard, armés de couteaux, ils rejoignent (à bord d?un taxi clandestin) le reste du groupe, dans un coin isolé, à quelques mètres d?un oued. Un endroit très fréquenté par les jeunes dés?uvrés. Les voyant arriver, Okacha et Ahmed se munissent, à leur tour, de couteaux. La soirée s?achève dans un drame. Boualem est violemment poignardé par Ahmed. Trois coups de couteau qui lui sont fatals ; il rend l?âme sur les lieux. Le représentant du ministère public met en exergue la gravité des faits et requiert la peine maximale. Au terme des délibérations, le principal accusé, en l?occurrence Ahmed, est condamné à 10 ans de réclusion criminelle, alors que son ami Okacha écope d?une peine de 3 ans de prison ferme.