Entre l'appel de l'UGCAA pour une clémence dans la pratique des prix des fruits et légumes et les promesses de la direction du Commerce pour un renforcement du contrôle des produits maraîchers sur les étals, sur le terrain, au troisième jour de ce mois sacré, la situation est toute autre et on assiste à une flambée et à une véritable valse des prix dans l'ensemble des marchés de la ville. Chaque commerçant pratique à sa guise le prix de vente des produits agricole. Pour cette journée de mercredi, au niveau de la rue marchande des Aurès (ex-La bastille) où sont recensés près d'une centaine de commerçants en fruits et légumes qui sont dotés d'étalages et le triple dans le commerce informel, les prix affichés sont au dessus des capacités des bourses moyennes. La réalité dépasse tout entendement puisque les carottes, les navets, les tomates ou autres produits maraîchers, dont les prix au détail étaient stables une semaine avant le début du jeûne, ont commencé a augmenter de 50 à 60 dinars le kilogrammes, comme la tomate ou les carottes qui sont affichées à 60 dinars le kg, alors qu'elles ne dépassaient pas les 20 et 30 dinars. « Certes, le prix de la salade verte qui était au début fixé à 120 dinars le kilogramme a baissé, mais trouvez-vous normal qu'un kilo de salade verte entièrement fanée soit commercialisé à 80 dinars ? », s'est interrogé un père de famille en considérant que « c'est du vol caractérisé ». « On nous a promis via la radio et un tapage médiatique le renforcement du contrôle mais depuis 9 heures du matin que je me trouve dans ce marché, je n'ai pas vu l'ombre d'une brigade de contrôle pour dissuader ces commerçants qui trouvent le terrain libre », déplore en outre un autre client. Prenons par exemple les produits avicoles : en l'espace d'une semaine, le prix de la plaquette d'oeufs a augmenté de 90 dinars pour être vendue au détail à 300 dinars, alors qu'elle ne dépassait pas les 210 dinars. Forte demande Même les grossistes de M'dina Djdida (ces derniers tirent profit de cette situation) n'arrivent pas à comprendre cette hausse des prix alors que la marchandise existe en grande quantité. Cette situation est d'autant plus incompréhensible que généralement durant la saison estivale le prix de la plaquette a tendance à baisser, explique-t-on. Là, au contraire, les consommateurs assistent à une hausse par rapport aux autres années sans qu'aucune explication n'ait été donnée d'autant plus que l'approvisionnement se fait directement chez un grand nombre d'aviculteurs implantés dans la région. Au niveau du marché du détail, ce n'est pas uniquement les prix des œufs ou de la pâtisserie orientale occasionnelle qui ont augmenté mais aussi ceux de la farine, de l'huile et du sucre. Une hausse allant entre 10 et 20 dinars. Pour ce qui est des viandes rouges ou blanches fraîches, c'est une autre histoire. Les ménagères préfèrent se rabattre sur le congelé dont certains produits commencent à subir les affres de l'augmentation en raison de la forte demande. Pour les poissons et fruits de mer il vaut mieux ne pas en parler puisque ce mercredi, à la première heure de la matinée, les prix affichés pour certains produits souvent décongelés comme par exemple le rouget de roche, l'espadon, la crevette royale ou le merlan étaient entre 1 200 et 600 dinars le kg alors que le poisson bleu était affiché ente 160 et 200 dinars.