L'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) entend accentuer ses campagnes de sensibilisation auprès des commerçants, pour assurer la stabilité des prix des produits alimentaires à la veille du mois sacré. Pour Lakhdar Benkrama, secrétaire national de l'Ugcaa, «la flambée des prix est une responsabilité partagée entre consommateurs et commerçants». De son point de vue, la hausse des prix attendue à chaque début de ramadan est, «quelque part, une réponse à l'augmentation subite de la demande sur certains produits». A cela s'ajoute le dysfonctionnement que connaît le circuit de la commercialisation des fruits et légumes, puisque les marchés sont souvent mal approvisionnés pendant les premiers jours de ce mois sacré. Il s'agit «d'une véritable cassure entre l'approvisionnement et la surconsommation manifestée par les jeûneurs», précise-t-il. L'anarchie qui persiste dans le secteur commercial et la prolifération continue de l'informel sont, en outre, pour notre interlocuteur, autant de facteurs contribuant à la hausse des prix. Il dénonce, dans ce sillage, les intermédiaires responsables, en partie de cette situation. Cependant, à en croire le secrétaire national de l'Ugcaa, la disponibilité en grande quantité des fruits et légumes les plus convoités en cette période laisse présager une stabilité des prix actuels. Avec la création de la commission nationale des distributeurs de viandes et des bouchers et la levée de l'embargo sur l'importation des viandes congelées, dont le prix très accessible a été un véritable appât pour de nombreux consommateurs, l'Ugcaa promet de contribuer à faire baisser les prix de cette denrée, souvent, inaccessible.