L'année 2008 pourrait être la plus froide de ce siècle, d'après les climatologues de la météo britannique, cités par la BBC. Explications. Les experts météo disent que La Niña, phénomène climatique qui contribue à rafraîchir les eaux de surface de l'est du Pacifique, serait à l'origine d'une baisse des températures… L'océan joue un rôle majeur dans l'équilibre climatique de la Terre. Il modère par exemple le changement climatique en cours par sa capacité à stocker la chaleur et le dioxyde de carbone. Deux causes bien identifiées marquent de façon nette les fluctuations de la température moyenne mondiale à l'échelle interannuelle : les éruptions volcaniques de forte intensité, capables d'injecter des aérosols volcaniques dans la stratosphère, entraînant un refroidissement de la température mondiale, et les oscillations ENSO (El Niño Southern Oscillation), qui se manifestent par une atténuation (événement El Niño) ou un renforcement (événement La Niña) des vents de la ceinture équatoriale dans l'océan Pacifique. Quels sont leurs effets ? Ces vents ont pour conséquence d'entraîner les eaux chaudes vers la zone ouest du pacifique provoquant la résurgence d'eaux plus profondes et froides sur la côte est, c'est-à-dire le long des côtes péruviennes. Une atténuation de ces vents conduit à une diminution de cette source de froid, qui se répercute par un réchauffement important de la température moyenne annuelle mondiale. El Niño 97-98 a été le plus fort du XXe siècle, entraînant une élévation de la température mondiale. Inversement, une année avec événement La Niña sera marquée par un renforcement de l'influence des eaux froides sur la ceinture équatoriale pacifique, entraînant une diminution de la température moyenne de la Terre. L'épisode La Niña que nous observons actuellement a débuté durant l'été 2007. Donc, l'année 2008 pourrait afficher quelques dixièmes de degrés de moins que la température moyenne de la planète. Est-ce que le climat en Algérie est aussi affecté par La Niña ? L'impact de La Niña en Afrique du Nord est relativement faible. Nous sommes plutôt concernés par l'Oscillation nord-atlantique (NOA), qui se caractérise par l'alternance de la masse atmosphérique entre l'anticyclone des Açores et la dépression sub-polaire s'étendant à l'est et au sud du Groënland. Ceci dit, les températures relevées de janvier à août en Algérie montrent qu'elles sont plus proches des normales saisonnières (écart de -0,2°C pour Annaba à 1,1°C pour Ghardaïa) que celles des années précédentes, supérieure de 1,2 à 2°C aux normales.