Les journalistes français Christian Chesnot et Georges Malbrunot sont libres. L'information est tombée à 17 h, annoncée par la chaîne de télévision Al Jazeera. Les deux journalistes, enlevés le 20 août dernier, ont été remis à l'ambassade de France, a rapporté Al Jazeera. Dans un communiqué de l'Armée islamique en Irak reçu par Al Jazeera, l'organisation qui avait revendiqué l'enlèvement a dit avoir libéré les deux journalistes français « parce que la preuve a été faite qu'ils n'espionnaient pas pour le compte des forces américaines ». Leur libération répond également « à des appels et des exigences d'institutions et d'organisations musulmanes et en appréciation de l'attitude du gouvernement français sur la question irakienne et de celle des deux journalistes sur la cause palestinienne », indique la télévision. Les deux journalistes seront de retour aujourd'hui en France. La nouvelle a été confirmée par les autorités françaises. « Les deux journalistes français Christian Chesnot et Georges Malbrunot viennent d'être libérés à Baghdad, ils seront de retour en France dès que possible », a déclaré la présidence de la République dans un communiqué. « J'ai une joie profonde à vous annoncer que Christian Chesnot et Georges Malbrunot viennent d'être libérés par l'armée islamique », a déclaré le Premier ministre devant le Sénat, où il participait à un débat sur la Turquie. Le président de Radio France Internationale, Antoine Schwarz, a exprimé l'« immense soulagement de l'ensemble des collaborateurs » de RFI. Un « soulagement que nous partageons avec leurs familles comme nous avons partagé leur angoisse durant quatre longs mois », a déclaré M. Schwarz dans un communiqué. « Nous adressons nos remerciements et nous assurons de notre gratitude tous ceux qui se sont mobilisés pour aider à cette libération : tous les responsables politiques, religieux, diplomatiques, les responsables d'associations et aussi tous nos concitoyens qui ont exprimé massivement leur solidarité et rappelé ainsi leur attachement à nos valeurs de liberté », conclut le président de RFI. « On était défaits, on pensait que rien n'avançait, c'est le plus beau cadeau de Noël qu'on puisse avoir », a indiqué Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières.