Le ministre français des Affaires étrangères, Michel Barnier, a déclaré ce samedi que la France n'avait pas de contact direct avec le groupe qui détient en Irak les deux journalistes français Christian Chesnot et Georges Malbrunot. «Nous n'avons pas de contact direct avec le groupe qui a enlevé Christian Chesnot et Georges Malbrunot», a dit le ministre sur la radio privée française Europe 1. Le ministre s'est refusé à indiquer si les deux journalistes étaient ou non toujours en vie. «Depuis cet enlèvement, nous avons obtenu un certain nombre de preuves de vie. Je vous remercie de comprendre que, pour la sécurité de nos confrères, il nous faut travailler dans la discrétion», a-t-il dit. Michel Barnier a admis que Paris ne savait pas que les deux journalistes avaient été séparés de leur compagnon syrien, Mohamed al-Joundi. «Nous ne savions pas s'ils étaient ensemble», a-t-il affirmé. L'ex-otage syrien a été retrouvé vivant à Fallouja, à l'ouest de Bagdad, a annoncé vendredi un porte-parole militaire américain. Christian Chesnot, 37 ans, et Georges Malbrunot, 41 ans, avaient été capturés le 20 août au sud de Bagdad avec Mohamed al-Joundi. Leur enlèvement a été revendiqué par un groupe s'appelant Armée islamique en Irak. «Je n'ai pas la capacité de dire publiquement toutes les informations, la priorité doit rester leur sécurité», a-t-il ajouté. «Nous avons eu des contact directs et nous essayons de reprendre ces contacts», a encore dit le chef de la diplomatie française.