Les perturbations climatiques continuent et les coupures électriques aussi et avec elles, les désagréments pour des habitants, surtout à l'heure « sacrée » du ftour. Plus d'un abonné a été confronté à ce problème et en fut irrité, comme ce résidant de la rampe Louni Arezki à La Casbah. « C'est à peine si on a pris quelques cuillères que la coupure est intervenue, imparable. Les coupures sont devenues récurrentes ces derniers jours. Celle d'hier (samedi ndlr) nous a estomaqués », relève quelque peu désabusé Mouloud qui assure que le courant n'a été rétabli dans le quartier que vers 21 h. A la Basse Casbah et au square Port Saïd, tout fut plongé dans le noir à l'heure des tarawih. Il en a été de même le long de la rue Che Guevara où les policiers du commissariat étaient obligés de faire contre mauvaise fortune bon cœur. Même décors à l'est d'Alger où des coupures étaient fréquentes ces derniers jours, mais « les abonnés ont subi une coupure de trois heures la matinée d'hier », relèvera un résidant de Aïn Taya. A l'autre bout de la capitale, des localités continuent également d'être affectées par des « coupures » comme celle enregistrée le 24 août dernier due, affirme-t-on à Sonelgaz, à un « incident technique survenu dans le poste de transformation HT/MT d'Ouled Fayet ». Des abonnés de Sonelgaz ont rongé leur frein, mais il s'en est trouvé pourtant qui ont fait bruyamment savoir leur colère à Bordj El Kiffan, comme dans la wilaya de Boumerdès. La situation était d'autant moins insupportable que les coupures ont coïncidé avec le match de l'équipe nationale de football, prévu vendredi dernier. Sonelgaz n'a pas tardé de se fendre d'un communiqué évasif où furent mis en évidence les changements climatiques. « Les mauvaises conditions climatiques de ces dernières 24 heures ont provoqué des perturbations importantes sur le réseau de transport de l'électricité entraînant la chute de pylônes haute tension dans la région centre. Ces perturbations survenues dans la soirée de jeudi 4 septembre ont occasionné des coupures électriques », peut-on lire dans le document rendu public. Les équipes de la société ont déjà engagé les travaux de réparation pour rétablir la situation dans « les meilleurs délais ». Pour l'assistante du P-DG chargée des relations médias, les pylônes arrachés nécessitent une réparation et Sonelgaz y a dépêché ses équipes. « Ces ouvrages doivent être levés et les câbles installés. Le travail n'est pas encore achevé. Il y aura inéluctablement des coupures », poursuit-elle. Des communes furent néanmoins épargnées par ces coupures intempestives, comme c'est le cas à Kouba ou dans quelques communes des hauteurs de la capitale. Notre interlocutrice relèvera que les coupures ne peuvent concerner tel quartier au lieu d'un autre. Leurs horaires ? « C'est en soirée. Les coupures ne peuvent pas intervenir le matin », insiste-t-elle. Règlement dans l'immédiat ? La chargée de communication fut là aussi évasive. Dans un communiqué rendu public en fin d'après midi, il est indiqué que la situation « devrait se normalisé » a partir d'aujourd'hui.