On ne peut pas dire que la plantation de la pomme de terre d'arrière-saison dans les périmètres des Arribs (Bouira) s'annonce sous de bons auspices. Bouira. De notre bureau La crainte de voir se répéter le même scénario comme lors de la dernière récolte rend les agriculteurs méfiants et suscite des appréhensions. Rencontrés dernièrement à l'Office d'irrigation de Aïn Bessem (OPIBO), des producteurs venus protester contre la mauvaise distribution de l'eau qui les désavantageait, soutenant que la fois précédente, ils avaient laissé 40 millions de centimes de perte dans chaque hectare. Un des responsables de cet office estime qu'avec une dotation de 3 millions de mètres cubes, l'OPIBO a de quoi satisfaire les 75 EAC et les 145 producteurs privés qui exploitent cette saison une superficie de l'ordre de 1000 ha pour la seule plaine des Arribs, située à l'ouest de Aïn Bessem. S'il relève lui aussi une perturbation dans la distribution, c'est pour la mettre sur le compte de ce qu'il appelle la simultanéité de l'opération, celle-ci s'effectuant en même temps sur tout le périmètre à 60%, le reste se faisant à tour de rôle. Comprenant 54 antennes de distribution prenant en charge chacune 50 à 60 ha, la distribution serait réglée comme un papier millimétré, aux dires de notre interlocuteur. Pour la récolte de la saison passée, ce responsable est du même avis que les agriculteurs. Evaluée à 350q/ha, elle aurait été compromise à 35%. Il a fallu la maintenir longtemps en terre à un certain taux d'humidité du sol pour la conserver. Malheureusement, explique ce responsable qui incrimine le déficit en moyens de conservation, une partie de la production a été endommagée. Il faut signaler que l'Opibo dont le siège se trouve à Aïn Bessem a connu par le passé une situation qui l'avait mis au bord du dépôt de bilan. Grâce à une politique de redressement spectaculaire, il connaît une meilleure situation qui lui permet de prospérer. Rappelons que pour la seule redevance de l'eau, l'office paye 14 209 DA à l'hectare.