Quelques dizaines de citoyens de la commune de Aïn-Dheb, 70 km au sud de Tiaret, dans une lettre à destination des autorités centrales et locales, viennent d'évoquer, tout en brandissant la menace d'un sit-in devant le siège de la daïra, « les dépassements du chef de Daïra à leurs encontre ». Selon les propos contenus dans la lettre, assortie d'une demande d'enquête, il est fait état de « la non distribution des logements sociaux et des lenteurs dans la confection de la liste y afférente, le blocage de certains projets de développement à l'exemple du programme LSP, de la conduite du projet lié à la gestion de la mise en valeur agricole, de leur exclusion de l'habitat rural et, enfin, de problèmes induits par l'enregistrement de retards dans l'achèvement de certains travaux à l'échelle de la commune ». Grogne citoyenne qui intervient moins d'une semaine après celle ayant valu à des élus de l'APC de cette ville de monter au créneau contre le maire qui avait lui aussi essuyé d'un revers de mains, avec force arguments et documents, les assertions de ses détracteurs, voilà que le chef de Daïra réagit. Merine Maamar, dans une déclaration à « El Watan », dit « comprendre l'attitude de ces gens qui voudraient, ni plus ni moins, faire pression sur lui pour qu'il les incluent dans les listes des bénéficiaires des logements ruraux ». Notre interlocuteur précise « avoir affaire à une véritable maffia qui tente de perturber le développement par des approches malsaines et orchestrées ». Le chef de Daïra, s'agissant du logement social participatif, fait savoir que « le programme des 150 logements de type LSP qui connaît un taux d'avancement de 70% est pris en charge par l'Etat, puisque la prise en charge de la viabilisation a fait bouger les choses ». « A ce titre, renchérit-il, 80% des bénéficiaires sont identifiés, au moment où les autres, dont certains protestataires qui se trouvent être des enseignants, ont été exclus des listes non pas par le chef de Daïra, mais par la CNL ». Concernant le logement social, notre interlocuteur parle d'une liste de « 150 bénéficiaires et non de 50 comme soutenu par les protestataires ». Il y a, dira M. Merine, des mécontents non satisfaits ici et là dans quelques programmes. Soit ils ne remplissent pas les conditions, soit ils ont été adjoints en double emploi. Ils ont le droit de faire des recours. Pourquoi ne l'ont-ils pas fait ? Et comme pour rendre la pareille à ses détracteurs, il nous exhiba la liste des 90 associations qui, dans une lettre, ont tenu à se démarquer des protestataires.