Le siège du tribunal de la ville de Sougueur et ses abords, 26 km au sud du chef-lieu de la wilaya de Tiaret, a été envahi de monde depuis les premières heures de la matinée d'hier pour suivre le déroulement du procès de la famille Belmouaz, dont cinq de ses membres (B. M., le père 60 ans, B. A., 33 ans, B. B., 26 ans, B.B., 29 ans et un cousin B. A. K., 51 ans) qui avaient été arrêtés lundi soir et incarcérés à la prison de Tiaret pour « agression avec violences envers corps constitué, coups et blessures volontaires, fonçage illicite d'un puits et emploi d'une sonde à percussion Degaga, interdite par les autorités, et enfin emploi d'immigrés syriens clandestins ». Après plusieurs heures d'attente, le tribunal a finalement accédé à la demande des avocats de la partie civile qui avaient demandé le report du procès pour, certainement, permettre « le refroidissement de certaines rancœurs ». La comparution des prévenus intervient dans un contexte marqué par les conciliabules entre notables pour la plupart des tribus de Gueltat Sidi Saad de la wilaya de Laghouat, de Aïn Dheb de Tiaret, ainsi que des autorités. Hier, il y avait donc foule devant le minuscule tribunal où il était difficile de prendre place. On a même aperçu beaucoup d'élus, dont des sénateurs et députés, à l'image justement de Belmouaz Boulefaa, ex-wali d'El Bayadh et actuellement député indépendant. Pour rappel, c'est suite au grave incident survenu entre les autorités de la daïra de Aïn Dheb (chef de daïra et P/APC de Naïma) et des membres de la famille Belmouaz, à propos du fonçage illicite d'un puits, qu'une violente échauffourée avait éclaté en présence des gendarmes et au cours de laquelle le maire, le chef de daïra et un gendarme auraient été blessés. Par ailleurs, la femme d'un prévenu aurait également été violentée ; celle-ci s'est fait délivrer un certificat médical de 21 jours. Tumulte qui a valu une solidarité de la part de citoyens de la commune de Gueltat Sidi Saad qui avaient coupé pour quelques heures la RN 23 liant Hassiane Dhib et Gueltat Sidi Saïd. Le procès reprendra donc lundi prochain.