Les résultats commandés par la direction du commerce de la wilaya de Skikda au lendemain de l'intoxication alimentaire qui avait, à titre de rappel, touché 209 personnes et conduit à l'hospitalisation de 97 d'entre elles suite à la consommation de brioches fourrées, ont été rendus publics hier. Selon le directeur du commerce, les échantillons prélevés et envoyés au laboratoire d'analyse régional de Constantine ont établi la présence de coliformes fécaux dans la brioche. « Nous avons procédé à plusieurs analyses approfondies afin de cerner au mieux les causes réelles de cette infection. Si les analyses physico-chimiques ont clairement établi l'absence de salmonelle, les analyses microbiologiques ont démontré quant à elles une présence de coliformes fécaux », a précisé le directeur du commerce. Il a ajouté que le dossier relatif à cette intoxication vient d'être finalisé et devra se conclure par un PV d'infraction et par des poursuites judiciaires. Dans le même contexte, il faut ajouter que durant les premiers jours du Ramadhan, la direction du commerce a procédé à la fermeture de 12 pâtisseries et autres commerces de confiserie orientale pour des motifs allant du défaut de facturation et de registre du commerce au manque d'hygiène. Onze personnes intoxiquées à tiaret Par ailleurs, onze personnes ont été admises hier en urgence à l'hôpital Youssef Damerdji de Tiaret, elles présentaient des signes d'intoxication (vomissements et diarrhées) avec une déshydratation prononcée pour l'un des trois membres de la famille Meddah qui en compte sept. Le nourrisson est toujours sous observation médicale. Le père de famille, embauché dans le cadre du filet social, n'arrive pas à subvenir aux besoins de sa famille. Il a trouvé dans un resto du cœur ouvert par une association une planche de salut en ce mois de piété ; il ramène à la maison une chorba à laquelle sa femme ajoute de l'eau et d'autres ingrédients. Cela pourrait être la conséquence de cette intoxication, qui l'a fait sortir hier de sa légendaire réserve en pointant un doigt accusateur l'APC qui ne daigne pas le secourir ni lui octroyer un poste de travail en rapport avec son niveau d'instruction (terminale). Sa quête de la nourriture, des vêtements et des médicaments nécessaires à sa famille est quotidienne. Cela intervient au moment où les mêmes services ont été sollicités par une famille de quatre personnes habitant la banlieue Karman. Les malades auraient consommé de la pastèque. Il y a moins d'un mois l'on a fait état dans El Watan de l'irrigation de vergers dans ce lieu avec des eaux usées. A. Fawzi, K. Ouahab