Les citoyens à revenus faibles rencontrent d'énormes difficultés en ces premiers jours de Ramadhan à Chaâbet. Leurs petites bourses ne leur permettent pas de s'approvisionner comme ils le souhaitent. Les prix sont très élevés. Même si le marché est inondé de produits de qualité et produits localement, les prix demeurent inaccessibles. L'envolée des prix dissuade le citoyen d'acheter ce qu'il désire, voire ce qui lui est nécessaire. La tomate par exemple a enregistré une hausse remarquable en atteignant les 70 DA/kg ; alors qu'elle s'achetait à 35 DA/kg la veille du mois de carême.« Les prix ont doublé, voire triplé pour quelques produits. Nous n'arrivons même pas à acheter le minimum », dit un citoyen. Il ajoute : « Avant le mois du carême les tarifs étaient stables et accessibles pour tout le monde, mais maintenant les commerçants appliquent des tarifs exorbitants. » Par ailleurs, les commerçants trouvent que cette situation leur échappe car selon un marchand de fruits et légumes « la marchandise arrive à manquer, chose qui oblige le commerçant à s'approvisionner en dehors de la daïra à des prix élevés ». Un autre marchand avance un autre argument. « Ce sont les commerçants occasionnels qui abondent en ce mois de Ramadhan qui perturbent la stabilité de marché », selon lui. A cela, s'ajoute l'anarchie qui règne au marché de Chaâbet El Ameur, érigé en plein centre-ville, occupant l'artère principale. Ceci perturbe énormément la circulation automobile. Cet endroit présente en outre une menace pour la santé et l'hygiène publiques. L'insalubrité y est telle que des odeurs insupportables se dégagent des amas d'ordures faits de produits avariés abandonnés sur les lieux. Les autorités semblent impuissantes face à cette situation.