La montagne aurait-elle accouché d'une souris ? Tout porte à le croire après la publication, hier, d'un article relatant la « fuite en avant » de l'APC de Skikda. La décision du P/APC de Skikda de suspendre illico presto son adjoint chargé des travaux neufs et de l'urbanisme continue d'alimenter la scène locale, reléguant ainsi le manque d'hygiène et d'éclairage public en plein Ramadhan au secondes loges. Est-ce le fait escompté ? Cherche-t-on à gagner du temps ? En tout cas, l'APC de Skikda version FLN aura surpris plus d'un, à commencer par ses propres partisans, car au lieu de prendre à bras-le-corps les problèmes du citoyen, la tour d'ivoire communale s'invente plutôt des histoires. Pour briser la monotonie ambiante, l'APC a donc entamé sa marche avec comme arrière-plan une rocambolesque affaire de kiosque et de lots de terrains. Finalement, il s'avère qu'au sujet de l'affaire des lots de terrains, il n'y avait pas de quoi fouetter un chat, car, comme le prouvent des documents officiels, aucun lot de terrain n'a été attribué. Aucun. Ce n'était finalement qu'une banale histoire de recollement datant de 2001. Les documents prouvent en tout cas que les six lots d'autoconstruction, qui ont tellement fait jaser, ont été officiellement attribués en 2001. Aujourd'hui, l'un des six propriétaires décide de construire. Demandant l'avis de l'APC, celle-ci, à travers le vice-président de l'urbanisme, lui répond textuellement ceci : « Les limites de votre lot portant le N° 374 sont nettement discernables, de ce fait, nos services ne voient aucun inconvénient à ce que vous engagez des travaux dans l'attente de régulariser le dossier de l'acte de propriété ». Où se situe donc le problème ? Il est ailleurs, il est dans ce malaise qui commence à secouer l'APC emmenant les prédictions des uns et des autres à craindre un avenir des plus incertains. Il serait plus juste et plus utile à l'exécutif communal de se pencher dans l'urgence sur la gestion communale loin de tout régionalisme et tribalisme. La population a déjà assez attendu pour que « Skikda soit une fleur ». La culture des fleurs se fait par le travail. Seulement le travail.