La nouvelle de la destitution du P/APC de Tamalous et du gel de l'assemblée communale est tombée hier, tel un couperet. Sans être une surprise en elle-même, car ce n'est là qu'une suite logique après le retrait de confiance prononcé par la majorité des élus de la commune, la décision prise par les autorités locale est venue mettre un point final à une situation aussi risible que conflictuelle. Elle semble aussi répondre au besoin urgent de prendre en charge les préoccupations nombreuses des citoyens de cette localité et de là relancer les projets de développement. A rappeler qu'il y a moins d'un mois, la majorité des élus de l'assemblée avait officiellement signifié son retrait de confiance au P/APC. Selon des sources locales, les motivations essentielles ayant conduit à cette fin, en plus du retrait de confiance, sont aussi en relation avec les retards enregistrés dans la réalisation de quelques projets de développement ainsi que le marasme dans lequel se trouve Tamalous depuis plus d'une année. « Nous avons certainement l'administration communale la plus désorganisée de toute la wilaya. La ville est devenue un bourbier et on patauge encore dans le noir », a déclaré un élu. Les projets inscrits au programme de développement local (PCD) accuseraient, à en croire plusieurs élus de la commune, beaucoup de retard. D'ailleurs, la désignation d'un cadre de l'administration, le subdivisionnaire de l'urbanisme en l'occurrence, laisse aisément comprendre que les autorités locales cherchent beaucoup plus à assurer la relance des projets en hibernation, en attendant bien sûr la désignation par les élus d'un nouveau maire. Par ailleurs, l'on s'attend à ce que la commune de Ramdane Djamel, qui connaît presque la même situation, subisse le même sort. La problématique reste cependant beaucoup plus complexe, car on sent, dans la majorité des 38 communes de la wilaya, un net penchant des élus à s'occuper beaucoup plus de politique, de sénat et autres querelles mesquines que de la mission de servir leurs concitoyens. Il n'y a qu'à faire une virée dans ces communes, à commencer par celle du chef-lieu de wilaya, pour constater l'absence totale de prise en charge des besoins les plus élémentaires des citoyens et constater que dans les bureaux des maires, l'on reçoit beaucoup plus de visites relatives aux sénatoriales que celles ayant pour objet les soucis des habitants. C'est tout dire !