Des milliers de personnes ont manifesté au début de la semaine à Madrid pour exiger un « monde sans murs » et dénoncer les barrières physiques, juridiques et sociales qui empêchent la libre circulation des personnes, à l'appel du comité international du Forum social mondial des migrations. Sous le thème « Nos voix, nos droits. Pour un monde sans murs », cette marche a marqué la clôture officielle des travaux du 3e Forum social mondial des migrations, ouvert jeudi dernier dans la localité madrilène de Rivas Vaciamadrid, avec la participation de plus de 2000 représentants d'organisations de 86 pays d'Amérique latine, d'Afrique, d'Europe et d'Asie. Le cortège s'est ébranlé de la place de Legazpi pour rejoindre le rond-point d'Atocha, au centre de la capitale, dans une ambiance ludique sous les chants et danses des nombreuses associations culturelles de différents pays. Plusieurs représentants de partis politiques espagnols, des groupes de gauche, des forces syndicales ainsi que différentes associations, principalement celles activant dans la défense des droits des immigrés et des droits de l'homme, ont pris part à cette marche. Des manifestants ont fait tomber de manière symbolique un mur en papier pour demander la fin des frontières qui empêchent l'exercice des droits des migrants, avant que les organisateurs ne donnent lecture au Manifeste ayant sanctionné cette rencontre internationale.Durant les débats, les participants ont appelé l'Union européenne à ratifier la convention des Nations unies sur les droits des migrants et la création d'une agence spéciale de l'ONU pour défendre ces droits. Le forum a également dénoncé la directive européenne de retour, que de nombreuses ONG qualifient de « directive de la honte », appelé au démantèlement des centres d'internements pour les sans-papiers, à la libre circulation des personnes et à la reconnaissance de la citoyenneté universelle.