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Livres sous influence
BN. L'Allemagne découvre la littérature arabophone
Publié dans El Watan le 25 - 12 - 2004

La littérature algérienne écrite en arabe a de très minces chances de parvenir au lecteur allemand. C'est, en somme, ce que l'on peut retenir de la visite de Stefan Weider, lundi et mardi derniers à la Bibliothèque nationale du Hamma (Alger).
Rédacteur en chef de la revue en arabe Fikr oua Fen (Art and Thought) éditée par le Goethe Institut (Le centre culturel allemand), il a exprimé, en arabe et en français, sa satisfaction au sujet du dernier Salon du livre de Francfort. Satisfaction, car le visiteur allemand a eu la réponse à sa demande. Les organisateurs du salon, manifestation décisive de l'édition internationale qui se déroule annuellement en Allemagne, ont « choisi » de mettre « le monde arabe » à l'honneur de la 56e édition. Le visage inquiétant, dont s'est paré ce dernier, aux yeux du support occidental après le 11 septembre, a provoqué un regain d'intérêt pour le produit intellectuel des pays qui le composent. En 1988, 15 auteurs arabes étaient traduits en allemand. Aujourd'hui, ils sont 200. L'occasion de revenir sur l'événement et creuser en surface la situation de l'édition du livre dans le monde arabe et en Algérie en particulier. Grand succès, selon Weider, le salon a provoqué dans la presse allemande une poussée de critiques sur les ouvrages venant des pays à l'honneur. Avec une observation : « Ce sont les orientalistes qui ont le plus défendu ce produit. Les auteurs arabes établis en Allemagne, quant à eux, l'ont attaqué », s'étonne-t-il. Ce qui pourrait s'expliquer, selon lui, sur le divan d'un bon psychanalyste. Ou bien, par le fait que « les auteurs en exil considèrent ceux qui sont restés comme des collaborateurs des régimes en place ». L'Algérie, pour sa part, n'a pas participé officiellement au salon. « Parce qu'on nous a demandé d'éliminer les écrits qui critiquent Israël et les Etats-Unis. Ce que, en tant qu'intellectuel, je ne peux accepter », a expliqué Amine Zaoui, directeur de la Bibliothèque Nationale, après s'être excusé de ne pouvoir se prononcer sur la question. « Cela en plus de la centralisation de la participation arabe en Egypte », a-t-il ajouté. Dans le 79e numéro de Fikr oua Fen, qui enregistre en Algérie un important taux d'abonnés, Stefan Weider a montré la liste des ouvrages littéraires édités traduits de l'arabe à l'allemand recensés par la revue. Dans la case Algérie, trois auteurs seulement ont eu le privilège de passer de l'autre côté du mur : Rachid Boudjedra, Tahar Outtar, Wassini Laâredj. La liste égyptienne s'étale sur quatre pages de la revue. « Après Rachid Boudjedra, le lectorat allemand et dans le monde ne connaît pas d'autres auteurs algériens », soulève le responsable de la revue. Le recensement ne prend pas en compte les auteurs algériens écrivant en français, plus nombreux à accéder au marché allemand. M. Weider classe ces auteurs dans une catégorie spécifique. Car son propos s'oriente sur la production littéraire en langue arabe. L'Algérie se place à cet effet dans une bien mauvaise posture, entre un pivot égyptien qui regarde souvent de haut la prétention arabe de l'Algérie, et une voie d'accès française qui a construit sa logique propre et son critère de sélection phare : la langue. Muette dans le croisement de deux influences négatives, la littérature algérienne en langue arabe progresse en terrain miné que rien ne vient réconforter de l'intérieur. « Il n'existe à ce jour aucune institution dans le monde arabe qui s'occupe de la traduction des livres de l'arabe à l'allemand et c'est une chose désolante », a regretté le rédacteur en chef de la revue.

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