Ce festival institué par décret en 2005 verra la participation de 30 concurrents venus de plusieurs wilayas du pays. Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, assurera dans l'allocution d'ouverture que ce festival, devenu une véritable « tradition », permettra la réhabilitation d'un pan important du patrimoine musical national. Le même objectif fut assigné aux 39 autres festivals institués par le ministère de la Culture. De la musique chaâbi de haute facture, espère-t-on, sera offerte à l'occasion de ce mois de Ramadhan par les quelques concurrents retenus par le jury. Pas moins de 215 candidats ont concouru, dont 62 ont été retenus pour les demi-finales qui se sont déroulées en juillet dernier. Les phases éliminatoires ont commencé au mois d'avril à travers plusieurs wilayas, la demi-finale s'est déroulée fin juillet 2008. La cérémonie de remise de prix aux lauréats du concours aura lieu le 25 septembre. Abdelkader Bendamache, toujours très attaché à une musique qui le passionne et à laquelle il se voue depuis longtemps, veillera, cette fois encore, au grain. Le public, quelque peu hésitant les premiers jours, occupera à coup sûr les bancs de l'ex-Opéra sans rechigner. Un quatuor d'artistes s'est donné la main sur la scène du théâtre national vendredi. Une touchia maya a été interprétée par l'orchestre du festival, sous la houlette de Mokdad Zerouk, avant que ne monte sur scène Aouidat Karim d'Alger qui a interprété une chanson du patrimoine. Degui Brahim a chanté Ya Azizen et Benhenda Hmida Nahmed Rabi El Krim, alors que Difli Tarek de Constantine s'efforcera d'interpréter Koul Ennour. Cette édition sera par ailleurs l'occasion de rendre hommage à l'interprète Mohamed El Badji, cheikh El Baz, pour les intimes.