Vingt pour cent de consommations des crédits au 15 septembre, c'est-à-dire aux 3/4 de l'année, c'est une honte », a lancé le wali d'El Tarf, très irrité, à l'adresse des membres de l'exécutif de la wilaya réunis mardi pour faire un bilan, examiner la question de la rentrée scolaire et universitaire et celle prochaine de la formation professionnelle. « On devrait démissionner avec de pareils résultats. Je sais que certains d'entre vous ont travaillé dans des conditions anormales ces dernières années, mais rattrapez-vous, car s'il y a des mutations qui se font dans le cadre ordinaire des rotations, il y en a également pour cause de défaillance… 405 000 habitants attendent de vous que leur quotidien s'améliore... », a martelé le chef de l'exécutif. Le ton est donné d'emblée. Les changements à la tête de l'hydraulique et de l'OPGI, donneront l'occasion au wali de souligner que l'habitat et l'hydraulique sont des secteurs qui ont mobilisé des ressources importantes, mais donc l'impact est faible. Pour l'hydraulique, il a ajouté que « le constat fait durant ses visites dans les communes a montré que le volume investi ne correspond pas aux réalisations. » « Qu'est-ce que cela signifie au juste ? » s'est-il interrogé en appelant à ce qu'on en détermine les raisons précises. Le passage en revue des consommations projet par projet et secteur par secteur a suscité de grands moments de tension où le wali a dû même rappeler à l'ordre dans la manière de se conduire. Selon lui, tel que présenté par le DPAT, le tableau des consommations ne permet pas de faire des lectures et des analyses correctes et d'apprécier suffisamment les situations des différents secteurs. En tout état de cause, même si les grilles de lecture sont différentes, il n'y a aucune raison objective à présenter des situations aussi faibles alors qu'il n'y a pas eu de problème de financement durant tout le plan quinquennal. Les autres wilayas qui vont plus vite ont su bénéficier de ses avantages. « Est-ce le fait de ces entreprises bricoleuses ou celui de marchés infructueux dont le nombre de cas dépasse l'entendement ? », a-t-il encore demandé. En passant en revue les taux de réalisations des projets en souffrance, le wali a commenté la situation en disant : « Il n'y a pas un seul projet d'envergure et structurant dans la wilaya que des bricoles et qui plus est sont à l'arrêt parce que mal engagées ou empêtrées dans des contentieux, voilà ce qui a été lancé depuis des années », soulignera-t-il. Chaque secteur s'est vu fixer ses priorités comme les 5 lycées et 10 CEM qui devront être fin prêts en juin 2009 et livrés à l'éducation. La rentrée s'est bien passée, selon le directeur de l'éducation, à part ces trouble-fête de parents qui n'auraient pas à rechigner parce que, pour pallier le sureffectif, leurs enfants ont été placés dans des établissements éloignés de leur lieu de résidence.Quant à la solidarité, « elle a couvert 47% de la population scolarisée », a déclaré le directeur de l'éducation qui donne l'impression de viser les 100%. Seulement 2000 DA seront versés, car rien n'est encore parvenu concernant l'augmentation de 1000 DA de la prime de scolarité qui, rappelons-le, concerne 46 000 élèves sur les 90 000 que compte El Tarf, soit plus de la moitié.