Les récents débats des élus de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) sur le bilan de la rentrée scolaire universitaire et de la formation professionnelle ont été différemment accueillis par l'opinion publique. En effet, durant de longues heures, les élus avaient avancé des chiffres et exprimé de nombreuses remarques. Ces dernières ont permis de mettre en relief des ambitions pour une prise en charge plus étoffée du savoir, de la recherche et des métiers. En présence des responsables des secteurs concernés, des membres de la commission chargée de l'étude de ce dossier ont souligné la nécessité pour la wilaya de garantir les moyens pour la concrétisation de ces ambitions. Les intervenants ont parallèlement reconnu que les gestionnaires de ces secteurs font face à des marges de manœuvres techniques très étroites. Pour certains élus, ce handicap serait incompatible avec les exigences de l'heure. Selon eux, ces dernières se seraient confondues avec l'immobilisme de certains et le mercantilisme des autres, et pour conséquence des perspectives figées. Plusieurs universitaires ont estimé que cette situation pourrait se répercuter négativement sur les programmes de la relance économique, l'aménagement des zones rurales et l'extension des compétences des communes. Ce à quoi répondraient les récentes sorties sur le terrain du wali qui semble vouloir concilier au mieux les ambitions locales et les rigueurs dans la gestion. Lors de ses sorties, le directeur de l'exécutif a confirmé le maintien du soutien de l'Etat. De là à dire qu'un budget plus conséquent devrait bénéficier à la wilaya de Annaba, il n' y a qu'un pas que les mêmes universitaires ont franchi. C'est justement le budget de l'année 2005 en projet qu'une nouvelle fois les élus de l'APW sont appelés à débattre et, éventuellement, à voter aujourd'hui mardi 28 décembre.