Les mandats du bureau fédéral et de la Ligue nationale s'achèvent en eau de boudin (excusez l'expression). C'est le moins que l'on puisse dire après les péripéties qui ont marqué l'activité de ces deux organes au cours des derniers mois de leur existence légale. Leurs membres sont mus par une même volonté : prolonger de quatre ans leur présence à la tête du football et de sa gestion. Que leur importe si le bilan du mandat est négatif à tous points de vue ! La saison qui vient de s'ouvrir ressemble aux précédentes, avec son lot d'affaires et de décisions scabreuses. La première du genre est celle du match USMAnnaba-USM Blida qui n'a pas eu sa durée réglementaire, suite à la blessure de l'arbitre-assistant, touché par un projectile à la 84' de jeu alors que les visiteurs menaient 1-0. L'arbitre directeur, Mehidi, a fort justement mis fin aux débats à cet instant. La ligue nationale a mis plusieurs jours pour rendre son verdict : « match homologué en son résultat. » Une formulation qui renseigne parfaitement sur le degré de compétence de ces personnes qui ont la charge de « gérer » le football. Depuis quand homologue-t-on une rencontre qui n'a pas eu sa durée réglementaire ? Les dirigeants de la Ligue nationale ne le savent-ils pas ? Si la réponse est affirmative, que font-ils alors à ce niveau de responsabilité ? Le second dossier qui risque de provoquer un tollé concerne les rencontres ES Mostaganem-MC Oran et OM Arzew-USMB Abbès. Selon une source proche du dossier, « la commission de discipline de la Ligue a fait une stricte application des règlements. Les sanctions proposées ont été modifiées dans la soirée », assure notre interlocuteur. Les décisions prises le jour étaient les suivantes : ESM un match de suspension de terrain ; MCO, match perdu et deux matches de suspension de terrain ; OMA deux matches de suspension de terrain ; USMBA aucune sanction. Par un tour de passe-passe opéré la nuit par « deux spécialistes », les sanctions ont radicalement changé et les quatre clubs de l'ouest ont écopé de la même sanction, à savoir match perdu. « Le gouvernement du football qui gère les affaires du sport roi la nuit est passé par là », souligne un observateur. Donc, des sanctions ont été décidées en dehors de la Ligue nationale et, bien sûr, des horaires de travail (une fâcheuse habitude). Pourquoi ? Les tractations en prévision des prochaines échéances électorales (LNF-FAF) ne peuvent expliquer, et encore moins justifier, ce type de pratique d'un autre âge. Les quatre clubs sanctionnés (match perdu), ESM, MCO, OMA, USMBA, ont le droit de savoir qui sont ces « deux hommes de la nuit » qui ont tranché à la place de ceux de la commission de discipline ainsi que leurs motivations par rapport aux règlements qui régissent l'activité du ballon rond.