Comme il fallait s'y attendre, les galas qu'anime, ces jours-ci, Mohamed Allaoua à Tizi Ouzou, font salle comble. D'ailleurs, jamais depuis le début des soirées ramadhanesques, un artiste n'a réussi à drainer autant de monde. Avant-hier, premier spectacle de sa tournée dans la capitale du Djurdjura, le chanteur s'est produit dans une salle pleine comme un œuf. L'artiste a merveilleusement tenu sa partition avec une mobilisation magistrale. L'engouement qu'a suscité le concert d'Allaoua dans la ville des Genêts était plus que remarquable. Juste après la rupture du jeûne, l'esplanade et les alentours de la maison de la culture Mouloud Mammeri grouillaient déjà de monde. Les fans de l'artiste ont dû ainsi jouer des coudes devant les guichets, car, faut-il le dire, nombreux sont ceux qui n'ont même pas eu la chance d'accéder à l'intérieur de la cour. Les férus de la chanson rythmée ont fait leurs « choux gras ». Encore une fois, Allaoua a fait vibrer la salle avec ses autres tubes mélodiques qui agrémentaient souvent les fêtes de mariage en Kabylie, notamment. Jeunes, moins jeunes, vieilles dames, hommes et femmes n'ont cessé de danser et d'acclamer le chanteur, transformant, de ce fait, la salle de spectacles en véritable étuve. C'est Nordine Débiane, un autre jeune épatant, qui assurera d'abord la première partie, histoire de bien chauffer la salle. Celle-ci le sera assurément dès la première note de l'orchestre qui fait remuer le bas du corps sans discontinuité. Il allumera la salle en interprétant des tubes de la chanson rythmée. Mohammed Allaoua, qui s'amènera ensuite, n'avait plus qu'à égrener les chansons de son large répertoire, l'assistance conquise à ses fameux produits. De nombreux fans de l'artiste se sont déplacés pour assister au premier gala de l'artiste en ces nuits ramadhanesques à Tizi Ouzou. A 22 h précises, les musiciens attaquent un morceau très rythmé. Mohamed Alloua fait son entrée sur scène sous un tonnerre d'applaudissements. Il a entamé son show par ses meilleures mélodies de l'année, fredonnées en chœur par le public. L'ambiance était chargée d'un bonheur palpable. Il a ouvert le bal en guise d'introduction, avec une chanson sentimentale pour, sans doute, prendre la température de la salle. Puis il a vite créé une véritable ambiance de joie, surtout lorsqu'il a interprété sa célèbre chanson Assed arghori (viens vers moi) qui a mis de baume au cœur du public qui s'est mis à danser. Les présents se sont défoulés sans relâche, rompant ainsi, un tant soit peu, avec les aléas du quotidien. Dès que Allaoua entamait une chanson, la salle s'emballait et le public s'évadait sous des airs envoûtants qui font voyager les esprits vers des moments de délivrance. Ensuite, Allaoua chantera tour à tour Allo triciti ou encore l'amour dans Thamgharthiw (ma femme). Au total, deux heures et demie de fête avec un public des plus complices, des plus heureux et des plus surpris d'une si remarquable prestation. D'ailleurs, à la fin du gala, tous les spectateurs se lèvent pour applaudir chaleureusement le chanteur et ses musiciens. Allaoua a marqué une escale des plus remarquables dans la ville de Tizi Ouzou, où il animera également aujourd'hui son troisième spectacle consécutif à la maison de la culture. Il est devenu, en un temps relativement court, la coqueluche de la nouvelle génération. Il s'est en somme rapidement imposé comme une star de la chanson rythmée en Algérie.