Il a entamé son spectacle avec sa chanson « Thamgharthiw » qui a, du coup, créé une ambiance indescriptible au stade Oukil Ramdane. L'activité en nocturne se fait à nouveau sentir, de manière exceptionnelle, ces derniers jours, à Tizi Ouzou où des galas de chanteurs très connus sont programmés par la maison de la culture Mouloud Mammeri. D'ailleurs, en raison de l'engouement manifesté par le public pour certains artistes populaires, quelques concerts ont été délocalisés au stade Oukil Ramdane afin de permettre à un grand nombre de personnes d'y assister. De prime abord, lundi, lors du concert de la coqueluche de la nouvelle génération, Mohammed Allaoua, le public a surtout été séduit par la prestation de ce jeunot épatant qui a gratifié l'assistance d'un gala mémorable, au cours duquel il a interprété avec savoir-faire les meilleures chansons de son répertoire finement équilibré. L'on a assisté à un régal de la chanson rythmée .Il a, comme à l'accoutumée, tenu la palme. Le constat est simple : le nombre de personnes, des milliers, ayant dû jouer des coudes pour accéder au stade Oukil Ramdane, confirme amplement la notoriété de l'artiste. C'est là, en somme, l'un des signes révélateurs de la réussite du gala de Allaoua dans la capitale du Djurdjura. Il y avait une foule bigarrée qui a applaudi et n'a cessé de danser et d'acclamer le chanteur jusqu'à une heure tardive de la soirée. Le spectacle de Allaoua a été, sans conteste, l'attraction des mélomanes durant les soirées ramadhanesques à Tizi Ouzou. En témoigne ainsi, l'engouement du public qui s'est bien défoulé et décompressé dans une ambiance festive. Notons que la soirée a drainé une assistance beaucoup plus féminine. La pelouse tout comme les gradins étaient bondés de monde. Juste après la rupture du jeune, des grappes humaines commençaient à affluer sans discontinuité vers le lieu du spectacle. Il n'était pas facile de se frayer un chemin devant cette marée humaine qui a déferlé sur les principaux accès du stade. Ni les organisateurs, ni le service d'ordre n'a pu contenir cette masse de gens qui s'est agglutinée aux alentours du stade. Mais, au bout de plus de deux heures de bousculades, tout le monde a réussi à y accéder. Et la fête commença. Hamid Moualhi, l'animateur de la soirée, monte sur scène pour annoncer le programme. Il a appelé ainsi, Brahim Medani à ouvrir le bal avec des mélodies envoûtantes. Il fut suivi, quelques minutes plus tard, par Moh Amichi, histoire de « chauffer » l'assistance avant que Allaoua, star de la soirée, ne fasse son apparition. Le public explose. Des applaudissements nourris et des youyous stridents fusaient de la foule. Il entame son gala avec sa chanson « Thamgharthiw » qui a, du coup, créé une ambiance indescriptible. Cela, sans parler des autres mélodies qui ont mis du baume au cœur d'un public qui adule l'artiste. Ce dernier a bercé ses fans durant près de deux heures par l'interprétation, notamment de la fameuse chanson « El Houbiw Amezwarou ». Eh oui, c'est original, Allaoua nous a fait littéralement swinguer sur des paroles et des musiques attrayantes. Il enchaîne, ensuite, avec « Taâzoultiw » et « Assed Er Ghouri ». Il a interprété ces merveilles musicales avec une facilité déconcertante. Des lors, la soirée s'annonce de plus en plus captivante. C'est là, en somme, toute la beauté de ses chansons inimitables. Car, Alloua, avec le timbre de sa voix sensible et ses textes, a su se mettre au diapason des artistes à la notoriété bien établie à l'échelle nationale et même internationale. Lundi, au milieu de son gala, il a eu l'agréable surprise d'être honoré par la présence d'un groupe de jeunes de son village d'origine, Iâkachène, dans la commune d'Azeffoun, qui lui ont offert un cadeau symbolique. L'assistance a énormément apprécié ce geste, en applaudissant fébrilement ses initiateurs. Allaoua termine avec « Adyoughal Ser Thamourt », reprise en chœur par enchantement par ses fans. Puis le public a envahi la loge pour remercier son artiste et aussi prendre des photos souvenirs. Ce fût un concert de haute gamme. L'artiste n'a pas dérogé à la tradition.