Durs, les temps sont durs pour les ménages. Le Ramadhan et la rentrée scolaire se rejoignant cette année, s'emboîtant l'un dans l'autre, les petites gens peinent à (s')en sortir. Déjà la fête de l'Aïd El Fitr pointe du nez, et sera comme autant un coup de grâce ! Tout en passant difficilement le Ramadhan, enfin, d'une manière stoïque forcément, beaucoup, aux prises encore avec la rentrée scolaire, « bataillent » durement avec ses dépenses et ses soucis, et, ces jours-ci, pensent à la célébration de la fête de l'Aïd, qui, mine de rien, doit vider les poches, s'il y a encore quelque chose dans ces dernières, ou même si elles existent encore ! Ainsi, les ménages passent drastiquement d'une « lessive » à une autre ! Ils sont lessivés, laminés ! On sait que, pour beaucoup de gens, le salaire ne sert absolument à rien, même pas à assurer quotidiennement du pain et du lait. Oui, la vie est dure, très dure, ces temps-ci, surtout pour les smicards, les sans-revenus, les chômeurs et autres pauvres, qui malheureusement sont légion dans notre cher pays - bastion du pétrole et du gaz. Ceci dit, on est au beau milieu du calvaire, parce que, durant cette terrible période (Ramadhan, rentrée scolaire et fête de l'Aïd), cela sous-entend, cela suppose qu'on se soit acquitté (ou qu'on doive le faire incessamment) aussi des factures qui pleuvent d'une manière impitoyable, celle du loyer, celle de l'eau, de l'électricité… Cependant, en ces jours de fête de l'Aïd, que ne ferait-on pas pour ses enfants ? Beaucoup de parents vivent d'intenses émotions, des moments terribles de tristesse et d'abattement, sachant qu'ils ne peuvent pas satisfaire aux désirs de leurs enfants, surtout en matière d'habillement. Pour les gens sages, qu'ils soient friqués ou non, les vêtements neufs de la rentrée scolaire, seront portés le jour de l'Aïd, à condition bien entendu qu'on en ait achetés. Ce qui, pour certains, n'est pas évident. D'autres dépenses sont à imputer à cette fête, celles se rapportant à la confection des gâteaux… Au rythme où vont les choses, la fête, enfin, toute fête devient un véritable, un gros souci… de dépenses. Attention, le mouton de l'Aïd se fait déjà entendre, il n'est pas loin.