Après la réception, hier, par voie d'un huissier de justice du jugement de la chambre administrative de la cour de Constantine, précisant le défaut de procédure concernant le préavis de grève annoncée pour le 21 septembre, le conseil de wilaya du conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) a décidé de réunir les délégués de ses sections syndicales pour examen des mesures à prendre après deux jours de grève différemment évaluée à l'échelle de la wilaya. Alors que le Cnapest avance un taux d'adhésion moyen de 60 % dans 35 établissements touchés sur les 46 lycées que compte la wilaya, la direction de l'éducation a précisé dans un communiqué adressé aux organes de presse que le taux d'adhésion n'a pas dépassé le chiffre de 19,95 % sur l'ensemble des enseignants travaillant durant la journée d'hier, alors qu'il n'a pas excédé 11,78 % sur le nombre global des effectifs affectés pour tous les établissements. La guerre des communiqués qui a commencé samedi dernier, journée de l'audience des responsables du Cnapest à la chambre pénale, fait toujours rage. Pour le coordinateur de wilaya du Cnapest qui se réfère au jugement de la chambre administrative de la cour de Constantine, le document de cette dernière mentionne clairement le défaut de procédure mais ne donne nullement son avis sur l'illégalité de la grève. « Nous nous sommes conformés à la loi que nous avons toujours respectée, pour cela nous estimons que nous avons agi légalement en attendant de recevoir officiellement le jugement », a précisé Mahfoudh Boucetta, coordinateur de wilaya Cnapest. Ce dernier a ajouté tout de même que la décision de poursuivre la grève ou d'opter pour une trêve demeure une prérogative du conseil de wilaya, même si certains parmi les membres du Cnapest de Constantine semblent privilégier la relance de la procédure d'un préavis de grève avec le respect des délais exigés par la loi. Un choix qui devra se concrétiser dans les prochains jours, a-t-on appris auprès du coordinateur du Cnapest qui prévoit un durcissement dans les positions du syndicat après les mesures disciplinaires et les décisions de ponctions sur salaires prises par la direction de l'éducation à l'encontre des enseignants grévistes.