Les rues de Sétif subissent une mutation des plus intrigantes. Depuis le début du Ramadhan, les coins des rues sont couverts par les fumées dégagées par les barbecues installés un peu partout, après la rupture du jeûne. Des vendeurs de brochettes se sont installés un peu partout et en proposent toute sorte au citoyen privé de nourriture, durant toute la journée. Autre mœurs importés, l'usage du narguilé, ce dispositif du Moyen-Orient, vendu entre 800 et 1200 DA, selon la taille, dans les marchés populaires. Certains cafés ont même adopté les usages de rigueur comme dans les navets moyen-orientaux. Ajoutons à cela les étals de « moukassirat », cacahuètes grillées (avec ou sans sel), pistaches, noix de Cajou et autres sont proposées au client, le tout accompagné d'un thé réchauffé. On avait cru jusque-là les étals de cigarettes disparus, mais non seulement, ceux-ci sont revenus en force, mais ils font des clones. Une question s'impose d'elle-même : que reste-t-il à l'Algérien qui importe, copie tout, même les plus mauvaises des habitudes ?