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Djaâfar Gacem (Réalisateur du sitcom Djemai Family) : « Une famille sympathique où se retrouve tout Algérien et Maghrébin »
Publié dans El Watan le 27 - 09 - 2008

Djaâfar Gacem, qui n'est plus à présenter, celui qui a signé la série Nass M'lah City et le feuilleton Mawid Maâ El Kadar, revient avec une nouvelle production de SD-BOX, un sitcom intitulé Djemai Family diffusé durant ce mois de Ramadhan.
Vous revenez avec un sitcom à la Cosby Show algérianisé, Djemai Family, mais avec une approche très stylisée par rapport à Nass M'lah City ou encore Mawid Maâ El Kadar...
Oui. Djemai Familly, c'est un concept qui a germé d'une idée, d'une inspiration, du Cosby Show, du Prince de Bel air... Des sitcoms existant pas mal en Occident. Mais avec une couleur méditerranéenne. A l'instar de Lala Fatima sur la 2M (TV marocaine) tournant à l'année et qui a fidélisé son public. La création de Djemai Family obéit aussi à plusieurs facteurs. Vu un tournage tard pour le mois de Ramadhan, on a réfléchi avec mon équipe sur l'éventualité d'une situation comique. Un sitcom nouveau n'existant pas encore en Algérie et nous facilitant la tâche techniquement. Ne se référant qu'à une unité de décor et le reste, c'est la vie de famille de Djemai. Cependant, on a été confronté à un problème : celui de l'écriture.
Justement...
C'est une écriture plus dure que celle d'un film comédie, téléfilm et pire que Nass M'lah City. C'est-à-dire, beaucoup plus difficile. C'est un autre exercice de style... Exact ! Un autre exercice de style où le silence, le dialogue, la mimique, l'expression et la situation burlesque doivent faire rire. Il ne faudrait pas que la situation passe inaperçue sans laisser une trace d'humour. Il faut que le rire soit fin, bien étudié, avec du texte... On a laissé dix pour cent à l'improvisation avec Souileh (Salah Ougrout). Le reste était écrit, élaboré, travaillé et recherché. Cependant, il est important d'apprendre de nos erreurs et faire des analyses sur les critiques justes et fondées.
Depuis le début, avec Nass M'lah City, on décèle que votre souci majeur et condition sine qua non sont le texte...
C'est ce que j'essaie de faire. Au fur et à mesure qu'on avance dans notre travail, il faut laisser et céder la place à « César ». J'ai toujours dit qu'en Algérie, il y a un gros souci d'écriture (texte, scénario...). Cependant, je découvre de jeunes talents avec qui je travaille, me proposant des textes intéressants. On fait des brainstormings impulsant une conception d'écriture en équipe de Djemai Family. On s'enferme au bureau pendant deux jours et on lance, propose des idées et autres pistes... Et on essaie de pondre un sujet puis on le structure. On fait appel à plusieurs dialoguistes pour en faire une mouture mieux élaborée que possible. On refait la lecture et on prend les meilleurs moments. Le rire ne s'écrie pas, mais s'exprime de par des situations. Cependant, avec un effort de rédaction, on a la cerise sur le gâteau. Mais on ne peut laisser la place à l'improvisation dans une série comme cela, c'est très dangereux..
Il y a aussi cet effort qualitatif techniquement parlant en matière d'image et de son...
Que ce soit avec Nass M'lah City, Mawid Maâ El Kadar ou encore avec Djemai family, on dit qu'on a essayé et non pas être sûr d'être arrivé. Il s'agit de se dire : ma conception de la réalisation, c'est la mise en scène. Pour moi, c'est important d'apprendre à mettre en scène un acteur. Je ne peux pas appliquer à la lettre un scénario, j'y mets ma touche en l'adaptant pour le découpage... ensuite je crée un lien interactif avec le téléspectateur. Je ne veux plus qu'il soit passif. La télévision d'aujourd'hui n'est pas passive. Il s'agit de divertir et surprendre le téléspectateur. Avec Djemai Family, on a créé le post-générique. La minute d'après le générique, c'est le dénouement de l'histoire.
Un recours à un effet gag et autre humour pas du tout « cheap »...
Exact ! Je ne vous cache pas que c'est un risque. Je pense que Nass M'lah City 2 avait un humour plus populaire, Nass M'lah City 3 était beaucoup plus fin, où j'ai voulu fédérer un grand public avec un humour pas du tout futile, mais utile par rapport à une certaine situation. Djemai Family, c'est pareil. On a voulu créer une famille dans laquelle tout Algérien ou Maghrébin se retrouve, d'où le casting de Kaouter, la comédienne tunisienne. Une famille sympathique et honnête respirant la paix à la maison et vivant les tracas et les problèmes quotidiens. Une famille où la communication ne manque pas. C'est très important. Donc, un esprit de famille qu'on retrouve avec ces différentes situations. Djemai, le père, chauffeur de taxi, son épouse, universitaire et qui a choisi d'être femme au foyer, cela veut dire beaucoup de choses, une jeune fille étudiante en médecine, un jeune homme qui a arrêté ses études et qui se prend pour un philosophe, Aristote...
Vous transmettez un message pédagogique, civique...
Il s'agit de choisir un thème, le traiter avec beaucoup de finesse sans forcer sur le message.
Sans paternalisme...
J'ai horreur qu'on me dise faites ceci et pas cela. Comme dans l'épisode intitulé La Nicotine où on a montré le danger du tabagisme. Mais on ne donne pas de leçon. On laisse libre choix au téléspectateur. Les thème sont d'actualité, la facture d'électricité...
Dans Djemai Family, Salah Ougrout est le pivot de cette « smala »...
Oui, bien sûr ! Souileh, c'est notre Bill Cosby à nous. Je voulais avoir Salah dans le casting parce que j'avais déjà travaillé avec lui sur Nass M'lah City. Dans cette série, je ne voulais pas m'aventurer à faire des castings de hasard. Le choix de Salah allait me faciliter la tâche quant aux expressions. Il m'a beaucoup aidé. Donc, je lui ai renvoyé la pareille en lui donnant le meilleur de moi-même ainsi que les scénaristes mis à contribution.
Vous lui avez conféré une certaine marge de liberté...
Oui ! On lui donne une certaine liberté ainsi qu'à tout le monde. Mais elle vaut 10%. Et cela met très à l'aise l'acteur. Plus de liberté, l'acteur va nous faire ressortir des choses qu'il a l'habitude de jouer chaque année. Je n'ai pas envie de voir Salah Ougrout mais Djemai.
C'est un rôle de composition...
C'est un rôle de composition. C'est un bon choix. Salah était vraiment bien placé pour ce rôle. Il était choisi bien avant qu'il ne le sache. Quant aux autres, je trouve que Samira Sahraoui est une très bonne comédienne. C'est la femme qu'il fallait pour donner la réplique à quelqu'un de fort caractère comme Salah Ougrout. Elle lance des répliques très marrantes et très intéressantes. Kaouter est formidable.
Et les autres jeunes acteurs aussi...
Oui ! Ces jeunes acteurs n'ont pas triché. Ils y ont cru. Bouchra (Sara), Mohamed Bouchaïb, Zinou son vrai jeune frère sont des découvertes pour moi. Un plaisir ! Ils étaient les personnages qu'il me fallait. La toute petite Wissem qui est pour moi un bon souvenir de Mawid Maâ El Kader (feuilleton). C'est une fille géniale qui a la chance d'avoir appris plein de choses dans les normes. Par exemple, quand Salah (Ougrout) se trompe d'un mot dans sa réplique, elle arrête et ne répond pas à l'échange verbal. Elle attend qu'il reprenne sa vraie réplique. Parce qu'elle a appris le texte tel quel. Et puis, il y a Douja qui est formidable aussi. Donc, cela donne une famille sympathique.
A quand le long métrage de Djaâfar Gacem ?
C'est une question de moyens. Sans cela, on ne peut pas aller plus vite que la musique. La production cinématographique algérienne demeure très en-deçà du rythme méditerranéen. Les Marocains et les Tunisiens nous dépassent. Personnellement, je rêve de faire un film. Même si on se trompe la première fois, on y arrivera dans les dix années à venir. Je pense que la TV toute seule ne peut rien faire, il faut que les pouvoirs (publics) donnent un certaine ouverture à la création dans le domaine du cinéma. Le ministère de la Culture octroie une enveloppe de 7 à 10 millions de dinars pour faire un film. C'est le budget d'un spot publicitaire, pour vous dire ! Je pense que les pouvoirs publics devraient donner plus de moyens aux médias, télévision, ministère de la Culture et les autres organismes pour financer des films.
Et là, qu'est-ce qu'il y a sur le feu ?
(Rires). J'ai envie de faire mon film. J'attends que la TV (ENTV) le valide. C'est un film dramatique sur les harraga. C'est d'actualité et du vécu. Il ne s'agit pas de faire de l'investigation mais de faire un constat et une constatation. Le film n'est pas moralisateur. Mais il ne faut pas fermer les yeux sur cela. Le rôle du producteur et réalisateur est de parler à travers la comédie ou le drame. Il faut faire passer le message. Je me sens complètement responsable. C'est un long métrage écrit et déposé au niveau de la Télévision. Là, j'attends une réponse des commissions de lecture, celles de la TV et du ministère de la Culture.


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