Les citoyens à revenus faibles vivent une situation très difficile. « Les prix sont très élevés » se plaignent des citoyens qu'on a rencontrés dans le petit marché sis à proximité de la cité des 40 logements, à Souk El Tenine, une petite ville morte en ce mois de ramadhan. « Je ne sais plus ce que je dois acheter. Tout est cher. La pomme de terre est à 35 DA le kilo. La carotte et la courgette ont atteint les 60 DA. La tomate est proposée à 70 DA », se plaint un citoyen de Tarikt, un village à 10 km de Souk El Tenine et relevant de la commune de Melbou. « Non seulement les prix ont doublé mais les légumes sont d'une mauvaise qualité. La pomme de terre, par exemple, ne fricasse pas si facilement », ajoute-t-il. Interrogé sur les causes de la hausse des prix, un marchand de légumes et de fruits nous répond : « nous achetons nos marchandises avec des prix élevés, vu leur rareté en ce mois sacré sur le marché. C'est pour cela que nous nous retrouvons dans l'obligation de les proposer à ces prix. On ne gagne pas beaucoup ». Pour Farid, un jeune célibataire responsable de sa petite famille : « les prix de la viande flambent. Le poulet est devenu chose interdite aux citoyens à faibles revenus, car il est proposé entre 270 et 280 le kilo ». La même situation est vécue à Melbou, commune voisine, notamment à Tizi El Oued où se rendent la plupart des citoyens des villages limitrophes de Bouhiane, Tahmilt, Tikhribine, Ahriq, Tarikt, Taremant et Boulezazène.