L'ouvrage s'est asséché et ne contiendrait, selon le directeur de l'hydraulique, que 300 000 mètres cubes sur sa capacité réelle de stockage qui est estimée à 106 millions de m3. La sécheresse est nettement visible sur toute la surface de l'ouvrage où l'on peut apercevoir le fond de la retenue avec des espèces de poissons se débattant dans la vase. Celles-ci sont menacées d'extinction puisque le volume mort ne fait que diminuer et pourrait même affecter les équipements techniques du barrage. D'ores et déjà, le principal canal de distribution, qui va du barrage d'El Karimia jusqu'à la plaine du Chélif, en passant par la Ville de Chlef, est hors d'usage et a subi des dégradations importantes par endroits. « Nous n'y pouvons rien car cet ouvrage est confronté à une situation critique, dont l'origine se trouve être la sécheresse persistante qui touche en particulier les bassins versants. Durant tout l'hiver passé, il n'a reçu qu'une quantité de six millions de m3 qui ont été, d'ailleurs, utilisés pour sauver le potentiel arboricole pendant la période des grandes chaleurs » a indiqué le Directeur de l'hydraulique. Il ajoutera que « l'irrigation à partir de ce barrage a été stoppée et que seuls les fellahs disposant de forages s'adonnent à leurs activités principales dans la région, comme les cultures maraîchères et l'entretien des plants. » Ce responsable a souligné qu'une étude portant réalisation d'un nouveau barrage à Oued Lagh, a été finalisée et soumise aux services du Ministère de tutelle pour son inscription. Cependant, selon les informations en notre possession, ce projet tarde à être concrétisé pour des raisons inconnues. En attendant, les responsables de l'office d'irrigation du périmètre agricole avaient demandé, en avril dernier, des transferts d'eau du barrage situé en amont sur le territoire d'une autre wilaya, mais aucune suite n'a été réservée à cette sollicitation, note-t-on.