Une commission du ministère de la Culture a séjourné dernièrement à Skikda où elle a eu surtout à s'intéresser aux vestiges et autres monuments historiques qui pullulent dans la région de Collo. La commission a inspecté d'abord les travaux de restauration de la mosquée de Sidi Ali Lekbir, classé monument historique en 1992. Cette mosquée qui restera à jamais un repère historique et architectural de la ville de Collo devait en principe connaître une importante opération de restauration et de préservation. Seulement les travaux engagés dans ce but n'ont pas été à la hauteur des attentes comme en témoignent les multiples anomalies apparues juste après. Que ce soit au niveau de la toiture, des fenêtres ou même des murs extérieurs, plusieurs malfaçons sont apparues. Les fidèles doivent, par certains endroits, subir les fuites d'eau pluviale. Des fissurations au niveau des murs sont également apparues et seraient vraisemblablement dues au trafic intense des camions desservant les chantiers d'extension du port. La commission serait ainsi appelée à étudier l'éventualité de revoir ces travaux et conforter la restauration du site. Par ailleurs, la commission ministérielle s'est rendue au mont Dembo faisant partie de la forêt Afelkoune et situé à moins de deux kilomètres de la ville afin de voir les trois dolmens découverts fortuitement au mois d'août dernier suite à un incendie qui avait ravagé une partie de la forêt. Ces dolmens remonteraient, selon un spécialiste, à l'ère néolithique (3000 ans avant J-C.). Ils auraient été élevés durant la protohistoire à des fins funéraires et représenteraient certainement une continuité archéologique aux autres dolmens.