Les zones rurales de Souk Ahras, autrefois un havre de paix, emboîtent le pas aux grands centres urbains dans le domaine de la petite et moyenne criminalité. Du moins c'est ce qui ressort des bilans périodiques établis par les services de la gendarmerie nationale. Contrebande, détention d'arme blanche, consommation de drogue, faux et usage de faux et autres délits et infractions ont composé l'essentiel des affaires traitées après l'opération d'envergure, menée le week-end dernier en milieux rural et sub-urbain et qui a connu la mobilisation de 700 hommes. Le premier responsable de ce corps de sécurité à l'échelle de la wilaya dira à ce sujet, lors d'une conférence de presse qu'il a animé samedi dernier : « C'est une opération qui vient en continuation aux autres interventions menées quotidiennement par nos brigades et unités territoriales dans le cadre de la lutte contre la criminalité. Multiplier ces descentes et s'attaquer aux fiefs de la criminalité sont à même de rassurer les citoyens qui ont favorablement accueilli nos éléments lors de leur passage dans certains lieux isolés ». Les délits de route qui ont occupé, d'après le bilan officiel établi par les mêmes services, la première position avec 200 affaires, concernent notamment les documents de véhicules falsifiés, la conduite sans permis de conduire et le non-respect du code de la circulation routière. Les 61 auteurs de graves infractions ont fait l'objet d'un retrait de permis de conduire. Des sanctions ont été, également, infligées aux transporteurs en commun, les propriétaires de fourgons de type J9 en particulier, pour non-respect des horaires, défaut de numérotation de sièges, surcharge et les arrêts non autorisés. La brigade économique a eu à traiter, à l'issue de cette opération, 14 affaires pour exercice d'activité commerciale sans titre légal. A Sédrata, un voleur de cheptel, récidiviste, a été pris en flagrant délit lors de cette même sortie, alors que deux affaires de kif ont été traitées à Aïn Zana. Dans la même commune, les gendarmes ont procédé à la fermeture d'un local où se regroupaient des jeunes pour s'adonner à des jeux de hasard réprimés par la loi.