Il n'y aura pas de mise en service du barrage de Koudiat Acerdoun ; telle est la décision prise dernièrement par le wali de Bouira, lors d'une visite d'inspection effectuée dans la localité de Mâalla, à une trentaine de kilomètres au sud de Lakhdaria (45 km à l'ouest de Bouira). En effet, les raisons qui ont poussé ce responsable à prendre cette décision est, visiblement d'ordre technique, dès lors qu'il s'est avéré que cette mise en service engendrera l'inondation d'un forage qui alimente les communes de Zbarbar et de Guerrouma. Selon les estimations, plus de 400 familles sont alimentées en eau potable à partir dudit forage. Plusieurs localités seront par ce fait privées d'eau, entre autres, la localité d'Ouled Gacem, et le chef-lieu de la commune de Zbarbar. Dans le même sillage, nous apprenons que la conduite principale desservant les deux communes en question, est dans un état de dégradation. 50% de perte d'eau sont enregistrées, selon le directeur de l'hydraulique présent sur les lieux. Ce qui a poussé le wali à réagir aussi promptement par des mesures jugées nécessaires devant ce cas de figure. Ainsi, et une fois ces familles recasées, il sera aisé de prévoir la mise en service dudit barrage. Par ailleurs, faut-il souligner que l'on annonce déjà la réfection de ces conduites d'eau, et ce dès lors qu'une enveloppe financière estimée à 6 milliards de centimes, est dégagée. D'autres part, l'on annonce la réalisation d'une station monobloc pour alimenter les localités limitrophes du barrage, s'ajoutant à la jonction entre le barrage et la station de Boularbah dont les travaux sont déjà achevés. Par ailleurs, un budget de 4 milliards de centimes serait dégagé pour la réalisation de l'adduction desservant les deux communes de Mâalla et Zbarbar dont les populations endurent-jusque-là-le manque d'eau potable. Selon des responsables du secteur de l'hydraulique, il a été proposé que le périmètre du barrage sera exploité pour la préservation de l'environnement. A noter, enfin, que le barrage de Koudiat Acerdoun est classé deuxième à l'échelle nationale, après celui de Mila, avec une capacité de 640 millions de m3, celui-là aura, selon les estimations établies, un apport moyen annuel de l'ordre de 246 millions de m3.