Construite durant les années 1980, la salle de soins du village Srihâa dans la commune de Sidi Daoud n'est toujours pas fonctionnelle. Depuis sa fermeture en 1992, cette salle n'a bénéficié d'aucune opération de réaménagement en vue de son ouverture pour mettre fin au calvaire des déplacements vers le centre de soins du chef-lieu. « Nous sommes largement pénalisés par les déplacements, qui nous reviennent trop cher et de surcroît très éprouvants, que nous effectuons durant toute l'année vers le centre du soins du chef-lieu et les infrastructures sanitaires de Dellys. La plupart de nos vieux et vieilles femmes préfèrent se soigner avec les moyens du bord et les plantes naturelles, que d'aller vers l'unité de soins de Sidi Daoud ou d'ailleurs. Nous avons réclamé sa réouverture et son réaménagement ainsi que sa dotation en matériel nécessaire mais, en vain », se plaint un habitant du village qui soutient que la fermeture de ladite salle ne fait qu'accentuer le sentiment d'oubli parmi les habitants du village. « Comment peut-on rester ici lorsque le strict minimum est inexistant. Cette salle n'est qu'un exemple parmi tant d'autres », se désole-t-il avant de renchérir : « On nous encourage de rester dans nos villages, alors que rien n'est mis en place pour rendre cela effectif. La situation se dégrade de jour en jour et rien ne pourra nous convaincre de rester ici. Il ne faut pas oublier que cette salle était opérationnelle durant le début des années 1990, mais aujourd'hui on nous invoque le problème de l'insécurité, alors que le problème se pose dans le manque de médecins et de volonté de doter les populations des régions enclavées d'infrastructures et de moyens ». Un autre villageois s'interroge quant à lui sur les raisons ayant empêché la DCP d'affecter un médecin, ou les autorités locales de la réaménager, ou de la doter d'un logement de fonction pour son ouverture. « Je n'arrive plus à admettre pourquoi on injecte de grands budgets pour la construction d'infrastructures qui ne seront jamais ouverts », s'étonne-t-il comme pour expliquer la défaillance et la gestion approximative de nos responsables. Contacté, le P/APC de cette commune nous dira qu'il a tout fait pour rouvrir la salle et venir à bout des difficultés qu'endurent les habitants de Srihâa en matière de santé, mais en vain.