Les habitants des régions rurales de la commune de Sidi Daoud endurent d'énormes difficultés en matière de santé publique. Que ce soit à Srihaâ ou à Ouled Abdellah, les doléances des villageois sont toujours les mêmes, à savoir l'absence de couverture sanitaire. Le problème dure depuis des années et reste à l'origine de l'exode. La prise en charge médicale des habitants de ces régions repose essentiellement sur la polyclinique de médecine infantile du chef-lieu communal, réalisée grâce aux dons d'une association française et inaugurée par Zinedine Zidane en novembre 2007. Pour les habitants de Srihaâ, le règlement du problème ne demande pourtant que l'ouverture de la salle de soins du village, laquelle est fermée depuis 1992. « Nous demandons juste l'ouverture de la salle. Il est vrai qu'on l'a fermée pour des raisons de sécurité, mais aujourd'hui je pense qu'il n'y a pas de raison de la laisser à l'abandon, puisque la sécurité est revenue grâce aux forces de l'ANP qui s'y sont installées », explique un habitant que nous avons rencontré lors de la visite du ministre de l'Agriculture et du Développement rural dans la région. Selon notre interlocuteur, cette salle n'a bénéficié d'aucune opération de réaménagement pour son ouverture en vue de mette fin au calvaire des déplacements que font les villageois vers les établissements de soins de la région pour se faire soigner. « Les responsables nous ont accordé des aides et nous ont donné du cheptel dans le but de rester au niveau de nos terres mais il me semble qu'ils avaient oublié que nous sommes contraints de faire un parcours de combattant pour faire une injection ou changer de pansement », se désole-t-il. Au village voisin Ouled Abdellah, les habitants précisent que la salle de soins qui y a été implantée est occupée par les forces de l'ANP. Contacté, le P/APC de cette localité indique qu'il a sollicité la direction de la DSP en vue d'y installer un chalet pour prodiguer les petits soins, mais sans résultat. Pour le moment, les habitants de ces localités rurales s'impatientent en attendant que les responsables daignent un jour se pencher sur leurs véritables préoccupations et les difficultés qui les poussent à quitter leurs terres.