Alors que la rentrée universitaire est annoncée pour aujourd'hui, à travers la fameuse cérémonie solennelle, abritée chaque année par l'auditorium Mohamed-Seddik Benyahia, et marquée par les discours pompeux dispensés pour la circonstance, des centaines d'étudiants trouvent depuis quelques jours d'énormes difficultés pour accomplir leurs inscriptions et, pour ceux venus des autres wilayas, « dégoter » une chambre dans les cités universitaires. Par la force d'une bureaucratie qui gangrène encore les services de l'université de Constantine, les inscriptions universitaires sont devenues un véritable parcours du combattant pour des étudiants contraints de faire la chaîne pour avoir le quitus de la bibliothèque universitaire, ceci si l'agent concerné daigne bien assurer son service, avant de payer les droits d'inscription. Là, et selon certains étudiants, le problème de l'indisponibilité de la quittance se pose avec acuité, surtout que la fameuse pièce est indispensable pour le dépôt du dossier qui permet d'ouvrir droit à une chambre au campus. « C'est une situation qui a créé une énorme perturbation au moment où les étudiants s'attendaient à une rentrée universitaire tranquille durant le mois de Ramadhan, avec tous les moyens dont le rectorat et les responsables des œuvres universitaires ont promis de mettre à leur disposition », lit-on dans un communiqué de la section de l'UGEL au département de pharmacie et de chirurgie dentaire de la faculté de médecine. L'absence de l'agent chargé de remettre les quittances et le mépris affiché envers les étudiants, las de revenir à plusieurs reprises et d'attendre durant des heures, a été à l'origine d'un climat de tension qui a failli dégénérer n'était l'intervention de certains sages. Ces derniers, et pour éviter d'éventuels dérapages inutiles, interpellent le rectorat à intervenir afin de trouver une solution à ce problème qu'on aurait pu éviter avec un minimum de rigueur dans la gestion.