L'annonce de l'escale constantinoise du chef de l'Etat français, devant durer 24 heures, n'a finalement été que le fruit de spéculations médiatiques ou plutôt une diversion lancée par les services protocolaires pour des raisons qui seraient d'ordre sécuritaire. Ce qui est sûr, par contre, c'est que N.Sarkozy viendra aujourd'hui même en début de matinée pour rentrer, dans l'après-midi, à Paris. Des sources crédibles ont fait savoir qu'il sera précédé, dans la ville des Ponts, par son homologue et néanmoins hôte algérien, qui l'accueillera à l'aéroport Mohamed Boudiaf. Les séquences, inscrites dans sa feuille de route constantinoise, se résument de manière chronologique à un discours devant la communauté universitaire à l'auditorium de l'université Mentouri, un bain de foule au contact de la population locale, et enfin, un déjeuner au siège de la wilaya, avant de s'envoler pour Paris. Un petit agenda iconoclaste, en somme, à rebours d'une tradition qui veut que le discours vienne en apothéose, en point d'orgue d'une visite, et rarement au début. Pour sa halte universitaire, la plus importante aux yeux des observateurs, les préparatifs semblent aux dernières retouches. Une équipe de tacherons et d'artisans, à qui l'on a confié l'intendance des moyens généraux dépêchée du consulat de France de Annaba, s'échine à la besogne depuis une vingtaine de jours pour mettre au point l'agencement de la logistique, aussi bien mobilière qu'électronique, pour les besoins de la retransmission de l'allocution. Ceci, bien sûr, conjointement avec des spécialistes universitaires algériens. Selon des indiscrétions, l'auditorium risque de faire salle archicomble, étant donné le cafouillis sur la nature et la qualité des invités, qui a failli se muer en polémique entre la wilaya et l'institution universitaire, pour ne pas déborder sur les 1 800 sièges que contient l'imposante salle Mohamed-Seddik Benyahia. Pour faire bonne figure, étant donné le cachet élitiste que Sarkozy a tenu à conférer à sa première escale, le wali a dû concéder 600 places aux étudiants triés sur le volet, selon le mérite dans leurs études respectives dans les différents départements, en plus des 200 enseignants universitaires toutes disciplines confondues. La presse, quant à elle, devra se contenter de suivre cet évènement depuis la bibliothèque centrale à une centaine de mètres par visioconférence.