Alsat 1 soufflera, mardi 28 décembre, sa deuxième bougie de mise en orbite héliosynchrone à 650 km de la Terre. En effet, c'est le 28 décembre 2002 qu'Alsat 1 a été lancé à partir du cosmodrome russe de Plessetsk (800 km au nord de Moscou) à bord de la fusée-porteuse Cosmos-3M. Depuis sa mise en orbite, Alsat 1 a parcouru 437 millions de kilomètres autour de la Terre, soit trois fois la distance séparant le Soleil de la Terre, et transmis 700 images. C'est en cette occasion que la ministre déléguée auprès du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, chargée de la Recherche scientifique, accompagnée du ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a procédé, hier, au lancement des travaux de deux journées portes ouvertes sur le Centre national des techniques spatiales d'Arzew. Le projet d'une constellation dédiée à la gestion des risques majeurs a été initié par le SSTL et présenté lors du congrès de l'IAF en Chine en 1996. Il consiste à placer 5 microsatellites sur orbite. Chaque microsatellite possédera une caméra multispectrale d'une résolution de 32 m avec une largeur balayée au sol de 600 km. Les partenaires, formant le Consortium de la Constellation, feront don de 5% des images collectées pour les agences de sauvetage via Reuter AlertNet. Cette constellation se fixe principalement des objectifs humanitaires en cas de catastrophes, d'où la participation de l'Algérie à un programme de coopération international comprenant les pays membres de la constellation (Grande-Bretagne, Chine, Thaïlande, Portugal, Pakistan, Corée, Chili, Nigeria, Turquie, Malaisie). Le CNTS d'Arzew est organisé en laboratoires au sein desquels des équipes de chercheurs développent des projets de recherche et de développement. Outre le volet formation, le CNTS développe des activités relatives à la valorisation de la recherche au profit de partenaires locaux et nationaux dans le cadre de la prestation de service. L'activité de recherche se fait par le biais de quatre laboratoires de recherche. Un laboratoire de géodésie, qui traite des techniques de positionnement par satellite (GPS), c'est-à-dire l'usage des satellites artificiels pour déterminer des positions sur le sol, y compris le champ de pesanteur terrestre, les techniques de l'astronomie de position et de géodésie terrestre. Le laboratoire d'instrumentation spatiale qui développe les technologies des petits satellites et l'instrumentation spatiale, telles que les télécommunications spatiales, systèmes de détection optique et radar. Ce laboratoire, selon notre interlocuteur, a travaillé sur le projet de microsatellite dont le résultat est l'aboutissement au lancement du premier microsatellite algérien et certainement de bien d'autres dans un proche avenir. Le laboratoire de télédétection a pour mission de développer l'outil de traitement d'images, l'utilisation de la télédétection pour la connaissance des ressources naturelles et de l'environnement, connaître l'interaction du rayonnement avec le milieu naturel. Enfin le laboratoire de géomatique, qui est la contraction de la géographie et de l'informatique. Son activité est orientée selon quatre axes directeurs, à savoir l'extraction de l'information géographique à partir de l'imagerie numérique ou spatiale, la constitution de bases de données géographiques, les applications des SIG et le développement d'outils de manipulation de l'information géographique. Concernant l'activité de prestation de service pour le compte de partenaires locaux et nationaux, on apprendra par ailleurs que les équipes de recherche du CNTS ont réalisé un ensemble de projets au profit de divers partenaires. A titre d'exemple, la réalisation de systèmes d'aide à la gestion (SIG) du réseau d'assainissement du groupement urbain d'Oran, la DTP d'Oran, l'EGZI Arzew, l'Agence nationale aménagement du territoire, l'Agence nationale pour la gestion des bassins hydrographiques. Des négociations sont en cours pour la réalisation d'un système de configuration en vue de l'optimisation du réseau GSM et la gestion des réseaux téléphoniques des P et T, ainsi que d'autres projets en cours de réalisation ou en phase d'étude. Dans le cadre du plan de relance économique 2001-2004, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a bénéficié du financement de la réalisation d'une unité de développement des petits satellites à l'indicatif du CNTS. Cette unité devra être en mesure de réaliser les futurs microsatellites avec un taux d'intégration qui évoluera avec la vitesse de maîtrise technologique et le degré d'implication de l'industrie nationale qu'il est indispensable d'intéresser, de stimuler et de mobiliser. Le programme de relance économique prévoit également le financement du projet de conception et de réalisation du deuxième microsatellite Alsat 2 qui sera destiné à l'observation de la Terre à haute résolution et qui sera lancé parallèlement à la réalisation de cette unité. Les premières consultations internationales initiées par le CNTS pour le choix du partenaire qui sera associé à la réalisation du satellite Alsat 2 mettent en relief qu'une partie de ce microsatellite doit être réalisée au sein de cette unité. Oran, futur centre spatial du pays Dans le cadre du plan de relance économique 2001-2004, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a bénéficié du financement de la réalisation d'une unité de développement des petits satellites à l'indicatif du Centre national des techniques spatiales d'Arzew, implantée à Bir El Djir, à l'est d'Oran. L'étude contenant plusieurs variantes est en voie de finalisation. Le lancement des travaux, qui s'étaleront en principe sur 11 mois, est prévu pour mars 2005. Cette unité, qui sera mise en symbiose avec les autres divisions de recherche du CNTS chargées des applications spatiales, devra être en mesure de réaliser les futurs microsatellites avec un taux d'intégration qui évoluera avec la vitesse de maîtrise technologique et le degré d'implication de l'industrie nationale.