C'est en organisant, tous les quatre ans, un grand festival de la chanson bédouine que Ouargla confirme résolument sa position de parrain de ce patrimoine national. Une mission que de grands auteurs de la région tels que Benjediya et le défunt Lakhdar Messaoudi ont décidé de prendre à bras-le-corps dès 1986 et qui continue vingt ans après. Les compétitions officielles comptant pour le festival national de la chanson bédouine pour la jeunesse tenu depuis jeudi soir à Ouargla ont officiellement débuté hier et se poursuivront jusqu'au 28 décembre. A l'occasion de son septième festival, Ouargla brille de mille feux malgré ses problèmes d'eaux usées débordantes et d'hygiène qui n'ont nullement dissuadé les organisateurs. La direction de la jeunesse et des sports ainsi que la maison de la culture Moufdi Zakaria ne voulaient pas rater ce rendez-vous regroupant seize troupes de renommée nationale. En effet, quinze sur les vingt-six wilayas ayant confirmé leur participation étaient présentes jeudi au complexe sportif de Rouissat pour l'ouverture du festival. Il s'agit de : Illizi, Médéa, Batna, Béjaïa, Tlemcen, El Bayadh, Tizi Ouzou, Sidi Bel Abbès, Adrar, Biskra, El Oued, Tissemsilt, Mila, Djelfa et Tébessa en plus de Ouargla. Parmi les troupes les plus connues, celle de Médéa qui récolte depuis plusieurs années les grands prix de la chanson bédouine dans les différents festivals organisés à travers le pays. Après une inauguration grandiose, des soirées de chant et de poésie populaire et bédouine sont tenues à partir de 21h chaque soir. Ce sont les salles de la maison de la culture Moufdi Zakaria qui abritent les festivités ainsi que le salon de l'habit traditionnel et des instruments musicaux bédouins organisé en parallèle. Les festivités comptent également un volet académique consacré aux textes et auteurs du chant bédouin dont les travaux ont été entamés hier. Une soirée spéciale femmes est, par ailleurs, programmée ce soir même à la salle Sedrata en plein centre-ville.