Jeudi dernier, un habitant de Mchounèche (commune située à 30 km au nord-est de Biskra) s'est présenté à la brigade de gendarmerie pour signaler la disparition de son fils, âgé de 25 ans, qui n'aurait plus donné signe de vie depuis une dizaine de jours. Selon le proche entourage du disparu, le jeune homme avait pris l'habitude de passer des « nuits blanches en compagnie de plusieurs amis dans le domicile abandonné d'une personne purgeant actuellement une peine d'emprisonnement ». D'ailleurs, les voisins immédiats n'oublieront jamais cette fameuse nuit où des hurlements et des cris déchirants les avaient réveillés en sursaut et qui s'étaient prolongés tard dans la nuit. Les enquêteurs, ont aussitôt fait le rapprochement avec la date de la disparition du jeune homme dont les deux principaux amis ont été rapidement interpellés et longuement interrogés par les gendarmes, d'abord en tant que dernières personnes à avoir vu vivant le disparu puis en tant que suspects. La visite, en présence du père de la victime puis la fouille minutieuse de l'habitation fréquentée par ces jeunes ont permis de découvrir d'abord des effets vestimentaires appartenant à la victime brûlés et dissimulés dans un fût, puis des traces de sang à un endroit où le sol semble avoir été récemment creusé puis tassé. C'est là en effet que la découverte macabre eut lieu. Le corps méconnaissable décapité et partiellement brûlé du jeune homme était enfoui dans un trou d'une profondeur de 1,5 m.Pressé de questions, un des deux suspects finit par avouer aux enquêteurs être l'auteur du meurtre. Il aurait surpris la victime dans son sommeil et l'aurait mortellement frappée à l'aide d'une barre de fer pour se venger, dit-il, « d'avoir été sodomisé par ses deux compagnons au cours d'une de ces nuits blanches passées dans le domicile abandonné à se droguer à l'aide de cachets ».