Il y a trois jours, L., 44 ans, un habitant de la région, s'est présenté aux gendarmes de la brigade d'Ouled Djellel pour les prévenir de la disparition de son père, L. B., un vieux de 67 ans qui n'a plus donné signe de vie depuis plus d'une semaine. Tout le monde dans le quartier savait que le vieillard était sujet à de fréquentes pertes de mémoire, avec à la clé une impossibilité, en cas de crise, de s'orienter ou de retrouver le chemin du domicile familial. A maintes reprises, ce sont les voisins qui ramenaient L. B. hagard et perdu dans la foule, à la maison. Pis, confie un voisin, toujours en cas de crise, le pauvre malade ne reconnaissait plus les gens et même les parents les plus proches. Le voisinage ne s'est donc pas ému de cette « nouvelle disparition ». Or, elle fut fatale pour le pauvre vieillard, dont le cadavre « en état de décomposition avancée due à la forte canicule qui sévit depuis plus d'une semaine dans la région », fut découvert au lieu dit Oued Dhib distant de 17 km de l'endroit où résidait le défunt, nous a-t-on précisé. Une enquête pour déterminer les circonstances exactes de la mort du vieillard a été diligentée aussitôt par la brigade de gendarmerie d'Ouled Djellel.