De tous les dossiers retenus pour la session d'automne de l'APW, seul celui de l'éducation a, semble-t-il, suscité l'intérêt des élus de l'assemblée de wilaya qui se sont relayés pour parler des derniers résultats des examens officiels, notamment le baccalauréat et le classement peu enviable de la wilaya, pour ne pas dire catastrophique, pour reprendre le terme du wali. Ce dernier s'est montré très préoccupé de la situation au point de l'assimiler à un sinistre qui a affecté la wilaya de Bordj Bou Arréridj (propos tenus lors de la cérémonie d'installation de M.Khellil, nouveau directeur de l'éducation). Dans ses recommandations, le premier magistrat de la wilaya a invité ce responsable à emprunter le chemin le plus court pour assainir la situation et permettre à son secteur, qui était dans un passé récent la fierté de l'Algérie et le réservoir de la matière grise convoitée de part et d'autre, de redorer son blason. Il l'a même invité, à travers des périphrases, à apporter les changements nécessaires susceptibles de réhabiliter le secteur. M.Khellil s'est engagé devant l'assemblée à prendre des mesures immédiates, entre autres l'organisation d'une conférence à laquelle prendront part des universitaires, des inspecteurs, des pédagogues et des spécialistes en la matière. Cependant, les intervenants n'ont, à aucun moment, parlé du mode de gestion des deniers publics et des œuvres sociales d'un secteur qui consomme en matière de budget la deuxième plus grosse enveloppe après celle de la défense.