Le baccalauréat dans ces communes sinistrées serait reporté à septembre. Les candidats composeraient en même temps que ceux d'Alger et de Boumerdès. Le ministre de l'Education nationale attend la fin des épreuves pour annoncer, officiellement, la tenue d'une deuxième session. Samedi dernier, une délégation de l'APW, présidée par M. Rabah Aïssat, a été reçue par M. Benbouzid. L'entrevue a porté sur la nécessité de trouver une solution au problème généré par le boycott de l'examen dans les deux localités précitées. Le président de l'Assemblée populaire de wilaya a insisté dans son intervention sur la situation qui prévaut à Tizi Ouzou, notamment le délabrement des établissements scolaires et l'état d'esprit des candidats. Contacté hier par téléphone, M. Rabah Aïssat nous a déclaré : “Après avoir constaté que les élèves n'ont pas composé à Tigzirt et Tadmaït, nous nous sommes aussitôt déplacés chez M. Benbouzid. Il nous a agréablement reçus. Nous lui avons expliqué que ces localités sont sinistrées et que les candidats étaient dans l'impossibilité de passer les épreuves, La plupart d'entre eux passent leur nuit en plein air ou sous des tentes. Le ministre a été compréhensif. Il nous a assurée que le problème sera pris en charge et que nos élèves ne seront pas sacrifiés.” Les élus locaux qui rencontreront, pour la deuxième fois, la semaine prochaine, le ministre de l'Education nationale sont optimistes quant au dénouement heureux de cette affaire. Les candidats retardataires et leurs parents ne désespèrent pas, eux aussi, de voir M. Benbouzid revenir à de meilleurs sentiments. Dans une correspondance qui lui a été adressée par la Fédération des associations des parents d'élèves de la wilaya de Tizi Ouzou, il est souligné que “la décision de maintenir les examens de fin d'année aux dates initialement arrêtées a aggravé le traumatisme déjà subi lors du séisme du 21 mai par les enfants, leurs parents et leurs enseignants”. Et d'ajouter : “Il nous semble que vous avez été mal informés sur les dégâts engendrés par ce séisme dans notre wilaya”. Pour rappel, un bilan émanant du CTC, arrêté au 5 juin, fait état du classement à la catégorie “rouge” de 21 établissements publics dont 10 relèvent du secteur de l'éducation. Seize centres d'examen ont été sérieusement touchés par le séisme. Il a fallu réquisitionner d'autres structures dont des annexes de la formation professionnelle pour faire face à la situation. A. T.