Les élus de l'APW se rappellent au souvenir de leurs électeurs. Une session ordinaire se tiendra les 3 et 4 mars prochain pour la présentation, à l'appréciation des élus, de trois dossiers, à savoir le transport, le réseau routier et l'hydraulique. Des élus, qui se réuniront dans la salle de l'ex-CPVA, ne semblent pas être trop convaincus de la nécessité de tenir cette réunion à la veille d'une « échéance électorale importante ». « C'est une réunion bidon que les élus plieront en deux temps, trois mouvements », souligne un élu, affirmant que ses collègues ne seront pas nombreux à se bousculer dans les couloirs de l'immeuble de la rue Asselah. Des directeurs de wilaya seront présents lors de cette session, la première du genre de l'année 2009. Chacun des directeurs fera le bilan des réalisations, surtout les perspectives de son secteur. Par contre, aucun bilan des activités d'une année de mandature ne sera fait par les élus de l'Apw. Trop courte est la période, rétorqueront des élus qui affirment qu'aucun bilan même partiel ne sera fait, puisque aucune loi ni institution, pas mêmes les usages ne les y obligent. L'administration de wilaya, qui avait prévu des « sorties sur terrain » pour les journalistes, comme l'avait annoncé expressément son premier responsable, M. Addou, lors de son intervention à l'occasion de la tenue d'une session de l'APW en novembre dernier, n'a pas tenu promesse. Est-ce à dire que les responsables n'ont rien à montrer ou que le rendez-vous a été tout bonnement oublié comme l'ont été beaucoup d'autres ? Aucune autorité ne pourrait répondre à cette question, étant donné que la rétention de l'information semble devenir un mode de gestion dans cette institution qui n'a plus de rapports avec les médias, car ne disposant plus, depuis le départ de Mokhtar Boudina au ministère de l'Environnement, d'un service de communication. L'assemblée, à majorité FLN, semble ne pas vouloir accomplir toutes ses prérogatives. Au tapage ayant marqué le mandat de M. Zaïm, l'ex-P/APW FLN, a succédé un silence complice des élus d'une assemblée inexistante. Les Algérois, auxquels il n'est pas permis d'accéder aux réunions pourtant publiques, n'en entendent parler qu'à l'occasion des sessions. Pourrait-elle être transformée en une tribune de soutien au président-candidat par des élus qui acquiescent à toutes les actions décidées de leurs partis respectifs, comme l'a signalé un élu d'un parti de l'assemblée ? Le contexte ne permet pas de discuter des dossiers plus pointus et suscitant un débat. Une seule consigne : ne pas froisser les états-majors politiques durant la campagne électorale.