L'étau se resserre sur la fédération algérienne de football (FAF) et son président Abdelhamid Haddadj. Ce dernier est, cette fois, décrié par les clubs de la première division. Irrités par la décision antiréglementaire de Haddadj (non confirmée sur le site officiel) de mettre fin aux fonctions du président de la LNF, Ali Malek (fin de mandat), et de mettre en place une commission ad hoc pour gérer les affaires courantes de la Ligue (compétition, discipline et administration), les responsables des clubs ont décidé d'entreprendre une action commune pour barrer la route à l'interventionnisme de Haddadj qui tout en faisant fi des règlements en vigueur, s'invite dans les affaires de la Ligue nationale de football. Sa sortie a provoqué le courroux des présidents de clubs qui réagissent vigoureusement en menaçant de « boycotter le championnat » si la FAF ne venait pas à revoir ou annuler sa sentence. Dans une réunion tenue dimanche soir à l'hôtel Hilton, sept présidents de club, à savoir Hannachi (JS Kabylie), Serrar (ES Sétif), Amrous (MC Alger), Kerbadj (CR Belouizdad), Allik (USM Alger), Menadi (USM Annaba) et Medouar (ASO Chlef), a rejeté catégoriquement la mise à l'écart de Ali Malek. Les réunis expriment aussi leur soutien au premier responsable de la Ligue. « Nous refusons les interférences de la FAF dans les affaires de la Ligue. C'est nous qui décidons de la suite à donner à l'avenir de l'actuel bureau de la LNF », estiment les présidents des clubs, tout en proférant des menaces de boycotter la prochaine journée du championnat national de première division prévue le 16 de ce mois. Haddadj est confronté à une situation difficile, voire inextricable, qui risque de le décrédibiliser auprès de l'opinion publique nationale et des cercles décideurs. Les présidents des clubs ont également soulevé la question des droits de retransmission télévisée. Ils réclament leur association dans les négociations concernant les droits TV et la révision à la hausse de leur quote-part. Il est à rappeler que les clubs de la première division et de la super division perçoivent chacun 200 millions de centimes par saison. Ce qui est en deçà des leurs revendications, précisent les clubs.