Revirement n Après avoir été incapable de résoudre en son temps et dans les règles de l'art, l'affaire qui a opposé durant plus de quatre mois la FAF au RCK, le président de l'instance fédérale, Hamid Haddadj, estime, aujourd'hui, n'avoir rien à se reprocher. Après une rude bataille médiatico-juridique qui a duré plus de quatre mois, le président de la FAF tente, aujourd'hui, de persuader l'opinion publique de la justesse de sa démarche afin de se blanchir d'une affaire qui a longtemps entaché les derniers mois de mandat à la tête de l'institution responsable de la gestion du football national. Le patron de la FAF a esquissé les mêmes réponses que d'habitude, rejetant à demi-mot toute la responsabilité sur le club koubéen coupable, à ses yeux, d'avoir «internationalisé» cette affaire en recourant au Tribunal arbitral du sport de Lausanne (TAS) et même à la Fifa. Alors la question qu'on pose à M. Haddadj : le RCK aurait-il recouvré ses droits s'il n'avait pas agi de la sorte ? Si on suit bien le raisonnement de Haddadj, les dirigeants du club banlieusard auraient dû abdiquer dès la première décision prise par la fédération et à l'heure actuelle l'équipe évoluerait en seconde division. Ensuite, M. Haddadj, après avoir cédé devant les instances internationales, même s'il répète que l'équipe nationale ne risquait rien, veut impliquer les présidents des autres clubs de la Nationale Une dans la prise d'une décision finale. Ces derniers lui ont rendu la pareille en considérant que c'était à la FAF de le faire. D'ailleurs, une autre question se pose : pourquoi ce n'est qu'aujourd'hui que Haddadj invite les présidents de clubs à s'exprimer sur cette affaire, alors qu'il ne l'a pas fait durant des mois ? Pour certains, le raccourci est rapidement pris en ce sens que pour se dédouaner, Haddadj veut que les autres prennent une décision à sa place ! Voulant à tout prix sauver la face, Haddadj persiste et signe en affirmant, toute honte bue, que l'affaire ne concerne pas la FAF, mais opposerait le RCK à l'USM El-Harrach. Or, tout le monde sait, et dans tous les énoncés officiels, que ce soit du TAS algérien, celui de Lausanne et même de la FIFA, le dossier en question (celui qu'on appelle l'affaire Khelidi) oppose la FAF au RCK. Usant de la langue de bois et d'un soi-disant langage réglementaire, Haddadj ne veut pas reconnaître que la Ligue nationale de football (LNF) a failli dans sa mission de régler l'affaire en première instance et en son temps et que, pour sa part, la FAF a perdu plus de quatre mois pour statuer avant d'abdiquer. Pas un mot sur le secrétaire de la ligue, limogé depuis et qui était en partie à l'origine de cette affaire, la légèreté avec laquelle la décision a été prise, les menaces dont ont fait l'objet les membres de cette même ligue. Haddadj a parlé, mais il n'a rien apporté de nouveau. Il a juste voulu noyer le poisson en voulant se donner bonne conscience devant l'opinion, notamment sportive. L'histoire, têtue comme d'habitude, retiendra que le passage de Haddadj à la tête de la fédération a été marqué par l'avènement de championnats hybrides : l'un en seconde division avec 19 clubs en 2007/2008 et le second en Nationale Une avec 17, juste l'année d'après. La «grande» mission de Haddadj, dans les heures qui viennent, est de se torturer les méninges pour adapter le calendrier avec le RCK comme club supplémentaire (décidé par le TAS de Lausanne en août 2008), alors qu'il n'a cessé de dire qu'il était impossible de faire jouer une élite à 17 clubs. Langue de bois quand tu nous tiens! La réalité est là et le reste n'est que blabla !