La ligue nationale de football (LNF) est dans le point de mire de sa tutelle, la fédération algérienne de football (FAF). La ligue nationale qui active par délégation de la fédération (article 1 des statuts de la LNF) fait l'objet d'une tentative d'OPA de la part de la FAF. Dimanche dernier, le bureau fédéral a décidé de « mettre un terme à la présence de Ali Malek au niveau de la ligue ». Cette mesure de précaution, comme l'a qualifiée un dirigeant fédéral, vise à écarter l'ex-président de la ligue des affaires de la structure qu'il a présidé durant le dernier mandat. Le bureau fédéral a pris cette décision par le double souci d'écarter le candidat à sa propre succession (Ali Malek) et préserver les chances d'élection de son favori. Le bureau fédéral a affiné sa stratégie, lundi, en décidant d'installer une commission ad-hoc et la commission de candidatures chargée de préparer les élections de la ligue nationale. Les deux commissions ont été constituées exclusivement de membres du bureau fédéral. Des dirigeants de clubs, ainsi que l'ex-président de la LNF n'ont pas tardé à manifester leur désaccord avec l'une des deux décisions du bureau fédéral. Se référant à l'article 14 des statuts de la ligue nationale qui précise « l'assemblée générale de la LNF désigne une commission ad-hoc chargée du dossier de passation au terme de chaque mandat », les concernés l'ont fait savoir à la FAF. Cette flagrante violation des statuts de la ligue nationale par la fédération algérienne de football est un épisode de plus dans les errements d'une structure qui s'illustre dans les actes anti-réglementaires, elle qui est censée les faire respecter. Ali Malek et l'écrasante majorité des clubs de première division ne comptent pas laisser la fédération faire ce qu'elle veut. Commentant cet épisode, un dirigeant de club dira « si les responsables de la FAF veulent contrôler la ligue nationale, ils n'ont qu'à la dissoudre, lui retirer la délégation, comme c'est prévu dans les statuts de la ligue. Mais qu'ils cherchent à placer leurs pions en bafouant les statuts, nous ne l'accepterons jamais ! » Lundi soir, le président de la fédération et Ali Malek ont eu un tête-à-tête qui n'a pas débouché sur grand-chose. Les locataires de Dély-Brahim tiennent toujours à leur option de placer leurs hommes à la ligue nationale pour « contrôler » les affaires du football et de la compétition jusqu'à l'arrivée du prochain président. Après l'affaire FAF-RCK, la FAF a ouvert un nouveau front contre Ali Malek et des présidents de clubs de la division nationale une.