Bras droit de M. Raouraoua, l'ex-président de la FAF, Mohamed Mecherera a finalement suivi la voie de son ami de toujours. Il a décidé de ne pas briguer un second mandat à la tête de la Ligue nationale de football comme l'a fait Raouraoua pour les nouvelles élections de la FAF. L'histoire retiendra donc que ces deux responsables sont venus ensemble et sont repartis… ensemble, visiblement pour les mêmes raisons. Si pour Raouraoua, il est clair que la tentation de plus en plus dirigiste du MJS vis-à-vis de la FAF et une incompatibilité d'humeur évidente avec le nouveau patron du secteur des sports, Yahia Guidoum, ont fini par le décourager de postuler pour un nouveau mandat, le départ de Mecherera intervient en réponse à une opposition naissante au sein des clubs qui sont de plus en plus nombreux à monter au créneau pour critiquer la LNF sur le plan de la programmation. La mise en place du groupement des présidents de club a été perçue comme une forme de défiance à la LNF. Les dirigeants, notamment en perspective du plan de réforme du football initié par le MJS, ont voulu créer donc un cadre de concertation et de force de proposition, au moment où la LNF est censée justement défendre les intérêts des clubs. Les responsables des clubs de DI et de DII ont-ils donc jugé que la LNF ne défendait pas assez leurs intérêts ? Tout porte à le croire ! En tout cas, le silence du nouveau président de la FAF, Hamid Hadadj, devant les critiques parfois acerbes des dirigeants des clubs, a conforté davantage Mecherera dans sa décision de quitter ses fonctions à la LNF. Durant son mandat, Raouraoua est toujours intervenu énergiquement et, parfois, publiquement pour apporter son soutien à l'ex-président de la LNF. Aujourd'hui, ce soutien indispensable de la “tutelle”, c'est-à-dire la fédération (La LNF agit par délégation de la Fédération algérienne de football) n'est pas aussi “appuyé” même si M. Hadadj a confié qu'il souhaitait que Mecherera reste. Autres raisons qui ont poussé cet expert comptable de 64 ans à renoncer au perchoir, ses multiples engagements au sein des différentes commissions de la CAF et de la FIFA. Il y siège respectivement dans les commissions des finances et règlements de litiges. Mecherera est aussi membre d'une commission au sein de l'Union arabe de football. Mais ce sont là des raisons bien secondaires. S. B.